François Fillon justifie le rythme trépidant des réformes

Par latribune.fr  |   |  288  mots
Le Premier ministre François Fillon sent "une certaine impatience" poindre dans l'opinion. Il veut y répondre en menant toutes les réformes de front.

Il faut aller très vite, encore plus vite dans les réformes. Voilà ce que veut François Fillon. Après ses propos de l'été qualifiant la France d'Etat en situation de faillite, François Fillon a répété mardi que "la situation de notre pays n'est pas satisfaisante". Comme "la France est trop en retard, elle ne peut pas se permettre de séquencer les réformes", a expliqué le Premier ministre, ce mardi 30 octobre, devant plusieurs grands patrons réunis par l'institut Coe-Rexecode, à la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP).

Il glisse même un mea culpa. "J'ai longtemps pensé qu'il fallait prendre le temps d'expliquer aux Français chaque réforme, et donc, grosso modo, qu'on ne pouvait faire qu'une réforme par an. J'avais tort", soupire le Premier ministre. Il en rajoute même: "cet agenda qui paraît un peu fou et que le président de la République a imposé, c'est une condition du succès".

Et ce n'est pas fini de ce rythme trépidant. Dans ce contexte, les réformes économiques et sociales adoptées cet été sont pour François Fillon "une préparation d'artillerie". En dépit des réformes fiscales de la loi Tepa (paquet fiscal), destinées à accélérer la croissance, le Premier ministre compte aller plus loin. Il affirme que sa principale priorité était "la réduction des déficits publics". Tout ce travail, évidement, aura l'onction des Français, affirme François Fillon: "les Français ne sont pas fous. Ils voient bien que ce système ne peut pas durer, et donc ils sont inquiets pour demain, pour leur avenir à eux et l'avenir de leurs enfants".