La Banque de France table sur une croissance de 0,6% au deuxième trimestre

Par latribune.fr  |   |  620  mots
Avec une hausse du PIB de 0,6% au deuxième trimestre, l'acquis de croissance serait de 1,6% pour 2007, selon une première estimation de la Banque de France. L'emploi salarié dans le secteur concurrentiel a augmenté de 0,6% au premier trimestre, mais l'indicateur du climat des affaires a légèrement reculé en avril.

La croissance du PIB français devrait être de 0,6% au deuxième trimestre 2007, selon une première estimation de la Banque de France (BdF) publiée ce mercredi dans son enquête mensuelle de conjoncture. Cela porterait l'acquis de croissance pour 2007 à 1,6% à la fin du deuxième trimestre, indique la Banque de France, s'appuyant sur la nouvelle méthode de calcul de l'Insee (qui a conduit à réviser à la baisse la croissance du dernier trimestre de 2006).

L'Insee a publié mardi une première estimation de la croissance française au premier trimestre 2007 à 0,5%, et a révisé la croissance du quatrième trimestre 2006 à 0,5% au lieu de 0,7%. Par ailleurs, l'indicateur du climat des affaires dans l'industrie publié conjointement par la Banque de France recule à 108 en avril contre 112 en mars.

Selon les chefs d'entreprises interrogés par la banque centrale, l'activité industrielle a légèrement progressé en avril. Le taux d'utilisation des capacités de production a peu varié et "se situe toujours à un niveau élevé, au-dessus de sa moyenne de longue période". Le courant de commandes nouvelles "s'est un peu raffermi", principalement sur les marchés extérieurs. Les carnets de commandes, jugés nettement supérieurs à la normale, se sont encore un peu renforcés. Les stocks de produits finis sont conformes au niveau désiré. Les prix des produits finis et des matières premières ont un peu augmenté et les effectifs sont restés stables.

Les perspectives d'activité pour les prochains mois restent orientées à la hausse dans tous les secteurs, sauf dans l'automobile, où un repli de l'activité est prévu. Dans ce secteur, la production est restée stable dans l'ensemble, mais les entrées de commandes ont un peu diminué, notamment en provenance de l'étranger, note la Banque de France. Dans les autres secteurs industriels, la production a augmenté. Dans les biens intermédiaires, les prévisions "font état d'une poursuite de la production à un rythme modéré dans les prochains mois".

Les prévisions d'activité sont orientées à la hausse dans les biens d'équipement pour les mois à venir. Un nouvel accroissement de l'activité est attendu à court terme dans les biens de consommation, ainsi que dans les industries agricoles et alimentaires. Par ailleurs, dans le commerce de détail, l'activité a progressé en avril et demeure en hausse sur un an. Le volume des ventes a augmenté de 0,6% en avril après 0,7% en mars, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables. Enfin, l'activité a légèrement progressé dans le petit commerce (0,2%) et a diminué dans la grande distribution généraliste (-0,5%), malgré une légère progression des ventes des supermarchés.

Par ailleurs, excellente nouvelle, l'emploi salarié dans le secteur concurrentiel a augmenté de 0,6% au premier trimestre 2007 par rapport au trimestre précédent, avec la création de 93.700 postes, et de 1,4% sur un an, selon des résultats provisoires publiés ce mercredi par le ministère de l'Emploi. "Les statistiques publiées ce matin permettent en outre d'y voir enfin plus clair sur les causes de la baisse du chômage" souligne Nicolas Bouzou, économiste chez Asterès. Ainsi, entre mars 2006 et mars 2007, le nombre de chômeurs au sens du BIT a reculé de 293.000. 223.000 emplois salariés ont été créés dans le secteur marchand. "Nous estimons ici qu'environ 30.000 emplois environ ont été créés dans le secteur non public non marchand", pose l'économiste. Reste un "trou" statistique d'environ 40.000 personnes qui peut s'expliquer facilement par l'emploi non salarié (essentiellement des chômeurs devenant gérants d'entreprises, n'oublions pas que près de 300.000 entreprises ont été créées en 1 an), et les départs en retraite suite à la loi Fillon.