Les amateurs de produits électroniques et informatiques devraient prochainement être privés d'une de leurs zones de chasse. La chaîne de magasins spécialisés PC City va en effet fermer définitivement ses portes dans l'Hexagone. Sa maison-mère, le groupe britannique DSG International, a annoncé aujourd'hui qu'il avait lancé un audit de ses opérations françaises. Le numéro un européen de la distribution d'électronique grand public motive cet examen par le fait que la division PC City France essuie des pertes récurrentes.
DSG International compte donc se débarrasser radicalement de ce point noir puisqu'il envisage de fermer ses onze points de vente PC City dans l'Hexagone. Cette mesure, que le groupe s'est refusé à chiffrer, devrait lui permettre de se focaliser de ce côté-ci de la Manche sur le commerce en ligne. La chaîne PC City aura donc fait long feu en France, puisqu'elle a été lancée en 2000, sur le modèle de la chaîne britannique PC World.
Malgré des campagnes de publicité agressives, PC City n'a pas eu le succès escompté. "Les restrictions auxquelles nous devons faire face en matière de promotions, associées aux difficultés que rencontre la société sur le plan immobilier compliquent de façon croissante l'objectif d'échelle fixé, tant sur le nombre de magasins que sur la notoriété de la marque", souligne le groupe dans un communiqué.
En d'autres termes, explicite le porte-parole du groupe, Hamish Thompson, cette défaite est due au manque de sites disponibles pour ouvrir de nouveaux points de ventes et à la législation contraignante française qui interdit aux distributeurs de "vendre les produits au-dessous de leur coût". PC City a été aussi probablement victime de la concurrence d'enseignes spécialisées déjà bien en place et bénéficiant d'une notoriété certaine, tels Surcouf, Darty ou la Fnac.
La banque d'affaires Goldman Sachs estime à 22 millions de livres (32,7 millions d'euros) la perte opérationnelle de PC City pour 2007. La décision de DSG met en tous cas un terme brutal à une aventure ambitieuse. Le distributeur avait en effet annoncé en avril 2005 un plan d'expansion qui prévoyait l'ouverture sur cinq ans de 100 magasins. Selon le porte-parole du groupe, les consultations avec les 320 salariés affectés par cette mesure s'étaleront jusqu'en juillet.