Jusqu'où s'arrêtera le téléphone mobile ? Ses ventes mondiales ont encore augmenté au 1er trimestre de 10% sur un an, à 256,4 millions d'unités, selon le cabinet IDC. Mais cela représente un net ralentissement de la croissance. En 2006, la hausse des ventes avait dépassé les 20% à chaque trimestre.
Le leader mondial, le finlandais Nokia, lui, surfe sur cette croissance qui ralentit mais demeure solide. Il a encore accru sa part de marché au premier trimestre, à 35,5%. Il a livré 91,1 millions d'appareils, en progressant dans des régions-clés comme l'Asie-Pacifique, la Chine, le Moyen-Orient, et des marchés émergents comme l'Afrique.
Nokia a même réussi le tour de force de maintenir son prix moyen de vente à 89 euros. Pourtant, les pays en développement qui alimente la croissance des ventes comptent surtout une population peu argentée, demandeuse de modèles rustiques et pas chers.
Le spécialiste finlandais est en fait parvenu à obtenir, dans le segment des téléphones intelligents donc chers, des ventes record de 11,8 millions d'unités, grâce au succès des modèles N73, N70 et E65.
Son concurrent et numéro deux mondial, l'américain Motorola a, lui, reculé, a indiqué le cabinet IDC. Motorola, qui a annoncé des pertes opérationnelles au 1er trimestre, a vu ses ventes baisser de 1,5% en volume à 45,4 millions d'unités, et sa part de marché chuter à 17,7% contre 19,8% il y a un an.
Le sud-coréen Samsung a accru ses ventes de 20% à 34,8 millions d'unités, et sa pénétration mondiale est ainsi passée de 12,4% à 13,6%.
Le grand gagnant du trimestre est Sony Ericsson, qui a accru ses ventes de 63,9% à 21,8 millions d'unités, porté sa part de marché à 8,5% contre 5,7% il y a un an. Sony Ericsson, qui parie sur les créneau des appareils les moins chers, a progressé en Europe, en Asie-Pacifique et en Amérique latine notamment, mais ses prix de vente ont été tirés vers le bas, note IDC.
Enfin, le sud-coréen LG Electronics, qui parie sur des téléphones haut de gamme, a légèrement ralenti avec 6,2%, et 15,8 millions d'unités.