La crise du crédit menacerait 5,5 millions de ménages britanniques

Par latribune.fr  |   |  358  mots
Selon le cabinet d'étude des comportements de consommation Mintel, un détenteur de crédit immobilier sur trois au Royaume-Uni, soit 5,5 millions de ménages, risquent d'éprouver des difficultés financières liées à la récente crise du crédit à risque américain.

Alors que les Etats-Unis connaissent actuellement une des pires crises immobilière de leur histoire, une étude publiée par le cabinet d'étude des comportements de consommation Mintel révèle que la crise toucherait également la Grande-Bretagne. Selon cette étude, un détenteur de crédit immobilier sur trois au Royaume-Uni, soit 5,5 millions de ménages, risquent d'éprouver des difficultés financières liées à la récente crise du crédit à risque américain.

Mintel estime en effet que, sur les 16,5 millions de détenteurs de crédits immobiliers dans le pays, 1,5 million, soit 9% peuvent être considérés comme faisant partie de la catégorie "subprime", c'est-à-dire la plus risquée pour des créanciers."Dans le climat actuel de prudence dans les prêts, la situation financière non conventionnelle de ces propriétaires immobiliers signifie qu'ils vont désormais faire face à des remboursements et à des honoraires de prêteurs plus élevés lorsqu'ils renégocieront leurs prêts ou voudront déménager", prévoit Mintel.

Mais Mintel observe que quatre autres millions d'emprunteurs, soit 24%, sont également considérés par les prêteurs comme "à risques", parce qu'ils sont travailleur indépendant, n'ont pas de revenu régulier, déménagent fréquemment, ou sont en retard sur le paiement de leurs factures domestiques".

Pour Toby Clark, analyste de Mintel, la catégorie "subprime" proprement dite "n'est que la partie émergée de l'iceberg". Mintel souligne le risque de voir ces propriétaires fragiles expropriés, leur maison mise sur le marché à bas prix, ce qui pourrait entraîner un déséquilibre général d'un marché immobilier déjà en léger ralentissement au Royaume-Uni. Selon Mintel, un adulte sur cinq (4,3 millions) se disant intéressé par l'obtention d'un crédit immobilier craint déjà des problèmes liés à son revenu, à son statut professionnel ou à ses problèmes familiaux.

Au total, Mintel estime à un tiers (35%) du volume du marché immobilier total la catégorie qu'il qualifie de "non standard", ce qui représente 125 milliards de livres (174 milliards d'euros), une hausse de 7,6% par rapport à l'année dernière.