Le gouvernement apporte quatre modifications à son projet de réforme des universités

Ces changements répondent en partie aux critiques des étudiants et des personnels. Les universités devraient devenir autonomes dans cinq ans.

Un pas en avant vient d'être accompli par le gouvernement dans les négociations en cours sur la réforme des universités. La ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, a présenté mercredi aux syndicats d'enseignants et d'étudiants une nouvelle version du texte sur la réforme des universités reprenant leurs principales revendications, selon une copie du nouveau projet que l'agence Reuters s'est procurée.

Latribune.fr a pu confirmer auprès d'une source proche du dossier les quatre avancées du gouvernement sur les points en conflits. L'article sur les conditions d'entrée en deuxième cycle (Bac+4) a notamment disparu. Les syndicats étudiants exigeaient la suppression de la sélection à l'entrée du master qu'il prévoyait.

Le nouveau texte prévoit que les conseils d'administration compteront de vingt à trente membres. Le texte initial en prévoyait vingt. De la même manière, le nombre de représentants étudiants siégeant dans les conseils d'administration sera compris entre trois et cinq, contre trois dans la première mouture. Cela répond toujours aux demandes de la communauté universitaire qui craignait de voir certaines filières ou certaines organisations exclues des organes de gouvernance.

Enfin, le texte présenté aujourd'hui prévoit une nouveauté, peut-être la plus importante. L'autonomie financière et humaine des universités, qui était optionnelle dans la précédente version, s'appliquera désormais à l'ensemble des établissements dans un délai de cinq ans, indique Reuters. En fait, selon la source contactée par la tribune.fr, cette autonomie était bien prévue dans le projet précédent, "mais aucun délai n'avait été prévu pour son adoption", souligne-t-on. Désormais, les universités doivent s'organiser pour acquérir cette autonomie budgétaire, immobilière et en ressources humaines. Les enseignants, notamment seront gérés par les universités où ils sont affectés, "sans toucher, bien évidement au statut de la fonction publique, sans que leurs nominations ou rémunérations ne soient gérées par les universités", indique-t-on.

Les représentants de la communauté universitaire semblent rassurés par la nouvelle version du projet de loi sur l'autonomie des universités. "Le texte était inacceptable il y a une semaine parce qu'il dénaturait le modèle universitaire français: aujourd'hui nous sauvons l'essentiel", estime Bruno Julliard, président de l'Union nationale des étudiants de France (Unef). "L'essentiel des remarques que (la CPU) avait faites ont été intégrées au nouveau texte", affirme Jean-Pierre Finance, Premier président de la conférence des présidents d'université (CPU).

Le dossier de la réforme des universités, géré par Valérie Pécresse, a été repris en main directement par le président de la République le 26 juin 2007. Il avait alors reçu les différents parties prenantes au dossier à l'Elysée et avait laissé entendre que le projet était amendable.

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