La sécurité routière a annoncé jeudi que les radars automatiques positionnés sur les axes routiers ont rapporté 349 millions d'euros en 2006, contre 204,9 millions en 2005. En tout, ce n'est pas moins de 8.000.105 points de permis qui ont été retirés l'année dernière, soit près d'un million de plus qu'en 2005 (7,4 millions).

La somme récoltée via les radars va être divisée en trois parties: 140 millions iront sur le compte d'affectation spécial des radars, 100 millions à l'Agence de financement des infrastructures de transport (AFIT) en France et le restant sera attribué aux communes pour des actions de sécurité routière, a précisé la sécurité routière.

De nombreux départements, comme le Pas-de-Calais et l'Aude, ont souhaité instaurer une redevance sur les radars implantés sur leur territoire. Le ministre des Transports, Dominique Perben, a refusé ce qu'il a qualifié ironiquement de droit d'"octroi", tout en se demandant si, effectivement, "le département ne doit pas être partie prenante à cette redistribution du surplus".

Les contestations ont représenté 1,5% des avis envoyés en 2006, toujours selon la sécurité routière. En janvier, elle avait indiqué que plus de 43% des automobilistes flashés par les radars automatiques ont échappé en 2006 à un procès-verbal (PV), puisque seulement 56,8% des infractions constatées ont donné lieu à l'envoi d'une contravention.

Selon une étude de l'Observatoire national interministériel de sécurité routière publiée récemment, près de 6 millions de PV ont été générés en 2006 par des radars fixes et mobiles sur un total de 7,7 millions de PV établis.