Fin d'année difficile et perspectives peu encourageantes pour BP. Le géant pétrolier britannique, numéro trois mondial du secteur, a enregistré une nouvelle baisse de sa production sur le quatrième trimestre 2006. Le groupe, qui a subi une année particulièrement difficile, en raison notamment d'interruptions de sa production en Alaska au cours du troisième trimestre, a également souffert de la baisse des prix des hydrocarbures et de la baisse des marges de raffinage.

Ainsi, sur le quatrième trimestre, le profit du groupe s'établit à 2,88 milliards de dollars, contre 3,7 milliards de dollars un an plus tôt. Sur l'ensemble de l'année, le bénéfice baisse à 22 milliards de dollars contre 22,2 milliards l'année précédente.

"Comparé à l'année précédente, l'environnement du quatrième trimestre traduit de plus importants coûts de production, et des baisses de marge dans la raffinerie et la distribution, ainsi que des baisse de production dans le gaz", souligne le groupe dans un communiqué. Sur l'année, la production a baissé de 2,2% à 3,926 millions de barils par jour.

Sur le trimestre, BP indique ainsi que la production et l'exploration ont été impactées par les prix du gaz nettement inférieurs et des baisses de volumes. De plus, le groupe a souffert de la hausse de ses coûts. Enfin, la société a aussi été pénalisée par la contribution négative de sa filiale russe TNK-BP, pénalisée par les taxes et par un effet de comparaison négatif par rapport à l'année précédente, marquée par des cessions d'actifs.

Surtout, la compagnie pétrolière indique que les perspectives de production risquent d'être toujours sous pression.
Elle indique tabler désormais sur une augmentation de sa production de 4,0 millions de barils équivalent pétrole par jour (bepj) d'ici 2009, ce qui est inférieur à sa prévision initiale d'une hausse de 4% de sa production d'ici 2010.