Le pétrole et l'euro se détendent

Par latribune.fr  |   |  389  mots
L'or noir et la devise européenne s'éloignent un peu de leurs records de la semaine dernière. Mais la tension reste vive.

Un peu de répit. Ce lundi matin, les cours du pétrole et de l'euro par rapport au dollar se replient légèrement après les records touchés ces derniers jours. Le brut léger américain cède 77 cents à 95,55 dollars, mais est tombé encore plus bas un peu plus tôt dans la matinée, sous les 95 dollars. Il avait atteint mercredi dernier un record de 98,62 dollars en raison de craintes sur l'approvisionnement du marché pour l'hiver et d'un recul du dollar.

Hier, l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, a assuré de sa volonté que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) discute d'une future hausse de la production pour détendre le marché. "C'est encore prématuré (de parler d'une augmentation de la production). Lorsque l'Opep se réunira, nous étudierons la question", a déclaré le ministre saoudien, Ali al-Nouaïmi, lors d'une conférence de presse au cours d'une brève visite au Koweït.

L'Opep se réunit cette semaine à Ryad au niveau des chefs d'Etat de ses pays membres. Elle tient sa prochaine réunion ministérielle le 5 décembre à Abou Dhabi. Mais rien n'est encore acquis. Dimanche, le ministre qatari de l'Energie a d'ailleurs indiqué qu'il n'attendait pas de décision sur la production lors des discussions de Ryad.

Cette détente intervient également alors que l'euro se replie par rapport au dollar, sous la barre de 1,47 dollar atteint vendredi. La monnaie unique est même revenue lundi matin à 1,4598 dollar. Les mauvaises nouvelles annoncées la semaine dernières aux Etats-Unis par les entreprises et la forte baisse de l'indice de confiance du consommateur américain ont accru les spéculations sur une nouvelle baisse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale.

Dans un entretien publié lundi matin dans le quotidien économique allemand Handelsblatt, la ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, a déclaré que la Banque centrale européenne (BCE) avait eu raison de souligner la semaine dernière les mouvements trop brutaux sur les marchés des changes et concernant la parité euro-dollar. Une façon de confirme les propos, la semaine dernière, de Nicolas Sarkozy. Il avait averti que les désordres monétaires dans le monde risquaient de dégénérer en guerre économique.