Le nombre de passagers dans les avions devrait atteindre 2,75 milliards en 2011

Par latribune.fr  |   |  601  mots
Selon l'Association du transport aérien international (IATA), le trafic international va croître de 5,1% par an en moyenne d'ici 2011 et le trafic domestique de 7,4%. Le fret aérien va également fortement progresser.

Mis à part quelques années noires, le trafic aérien ne cesse de progresser sensiblement d'années en années. Heureux secteur qui peut s'estimer à l'abri de la crise. Même si sur longues périodes, les compagnies aériennes ne gagnent pas d'argent. En revanche, les vendeurs d'avions, de moteurs et d'équipements, eux en profitent.

Preuve de cette dynamique, l'Association du transport aérien international (IATA) a rendu publiques ce mercredi lors de l'Arab Air Carriers Organization (AACO) à Damas, ses prévisions de trafic pour les années à venir. Elle estime qu'en 2011, le secteur du transport aérien transportera 2,75 milliards de passagers (c'est 620 millions de plus qu'en 2006) et 36 millions de tonnes de fret à l'international (soit 7,5 millions de tonnes de mieux qu'en l'an dernier)

Sur les 2,75 milliards de clients attendus dans quatre ans, le trafic international devrait en drainer 980 millions (contre 760 millions en 2006, porté par une croissance annuelle de 5,1% en moyenne, en recul toutefois, à cause du ralentissement économique, sur les 7,4% de progression de la période 2002-2006.

Le trafic passagers domestique devrait, lui, progresser en moyenne de 5,3% par an entre 2006 et 2011 en passant de 1,37 milliard de passagers transportés en 2006 à 1,77 milliard en 2011. Le développement des marchés domestiques indiens et chinois explique l'essentiel de cette hausse.

Les volumes internationaux de fret devraient augmenter de 4,8% par an sur la période de prévision, grâce à la croissance économique et la mondialisation toujours accrue des échanges commerciaux. La forte concurrence sur les prix des autres modes de transport devrait maintenir la croissance du trafic fret en dessous des 6,2% enregistrés chaque année en moyenne entre 2002 et 2006.

"Les chiffrent montrent les énormes besoins de transport aérien. Ce secteur est nécessaire à la construction d'une économie mondiale. Il jouera un rôle essentiel pour la création de richesses et la réduction de la pauvreté. L'aviation emploie 32 millions de personnes, et génère 3,5 milliards de milliards de dollars de richesse", a commenté Giovanni Bisignani, Directeur Général et Président du Comité Directeur de l'IATA. "Un manque d'infrastructures pourrait transformer ces atouts en points faibles. Et si l'on échoue à se préparer de manière adéquate pour faire face à la demande, cela aura un impact négatif sur l'environnement à cause de l'utilisation inefficace de l'espace aérien, qui va elle-même multiplier les retards."

A ses yeux, "certaines parties du monde sont en train de développer des infrastructures qui anticipent et répondent à la demande - principalement au Moyen Orient et en Chine. Mais la colossale expansion prévue en Inde qui s'est traduite par des commandes record d'avions pourrait être rapidement stoppée par le manque de capacité aéroportuaire et de l'espace aérien. Cauchemar sans précédent, les retards aux Etats-Unis sont un exemple clair de paralysie provenant d'un manque d'anticipation. La problématique est la même en Europe où les gouvernements n'ont toujours pas mis fin au désordre du contrôle aérien en créant un Ciel Unique Européen efficace. Au total, l'inefficacité des infrastructures alourdit notre facture de carburant de 12% et entraîne le gaspillage de 73 millions de tonnes d'émissions de CO2 chaque année".

Face à ces risques, l'Iata indique avoir proposé une stratégie pour que l'aviation parvienne à un bilan carbone neutre à moyen terme, comportant quatre mesures-clés : investir dans de nouvelles technologies, opérer les avions de manière plus efficace, construire des infrastructures et prendre des mesures économiques appropriées. "L'augmentation de la demande vis-à-vis de l'aviation constitue une opportunité pour bien investir dans un avenir vert" conclut Giovanni Bisignani.