Les Américains voient d'un mauvais oeil le ralentissement économique et les incidences qu'il pourrait avoir sur le marché du travail. Calculé par l'université du Michigan, l'indice de confiance des ménages a reculé à 91,3 en février, un plus bas depuis cinq mois, contre 96,9 en janvier. Il faut dire que le début de l'année avait marqué un plus haut depuis deux ans.

Les économistes du consensus recueilli par l'agence Bloomberg s'attendaient à un recul moins marqué à 93,5. "Trop peu de questionnaires ont été établis mercredi pour que le déclin du marché boursier ait eu un impact sur l'indicateur", a indiqué le rapport qui accompagne le chiffre. "Du coup, le pire est à craindre pour le chiffre de mars", réagit Alan Clark, économiste chez BNP Paribas. La composante sur les conditions actuelles s'est replié à 106,7 contre 111,3 en janvier, tandis que les attentes ont reculé à 81,5 contre 87,6 le mois précédent.

Compte tenu de la révision en nette baisse mercredi dernier du PIB au quatrième trimestre 2006, à 2,2% au lieu de 3,5%, les Etats-Unis ont affiché une croissance de 3,3% de leur PIB en 2006 et non plus de 3,4% comme indiqué initialement. Les entreprises n'ont pas aussi stocké que prévu au dernier trimestre : 17,3 milliards de dollars au lieu de 35,3 milliards. Ce qui signifie que les entreprises ont vendu ce qu'elles avaient en stock et ont moins produit.

Ensuite, les consommateurs ont aussi moins acheté que ce qui était anticipé : la hausse de cette composante atteint 4,2% au lieu de 4,4%. Enfin, les Etats-Unis ont davantage importé que prévu : au lieu de baisser de 3,2% comme mesuré initialement, les importations n'ont reculé que de 2,2%.