Verizon veut contester l'hégémonie des opérateurs du câble aux Etats-Unis. Le deuxième plus gros opérateur en téléphonie du pays, derrière AT&T/Cingular, a obtenu du régulateur californien une licence pour la diffusion de programmes télévisés et de services dans qurante-cinq villes de l'Etat.

La commission publique des infrastructures de Californie a donné son feu vert jeudi soir à Verizon, soit seulement une semaine après que l'opérateur en a fait la demande. Une décision de nature à encourager les efforts du groupe pour développer des offres "triple play" (Internet, télévision, téléphone) concurrentes à celles, prédominantes, commercialisées par des géants du câble américain tels que Comcast.

Verizon et AT&T ont en effet dépensé ces dernières années des milliards de dollars pour déployer leur réseau respectif de fibre optique à travers le pays. Contraints par la loi, les deux principaux acteurs de la téléphonie aux Etats-Unis se sont retrouvés dans l'obligation de négocier au cas par cas avec plusieurs centaines de grandes municipalités américaines. Objectif: obtenir l'autorisation d'exploiter leur réseau installé pour diffuser de la télévision et, surtout, rentabiliser au mieux leurs investissements.

Car les sommes engagées sont loin d'être dérisoires. Verizon a par exemple investi pas moins de 23 milliards de dollars pour connecter son réseau de fibre optique aux domiciles des foyers américains et ainsi délivrer au plus grand nombre ses différents services, dont la télévision. Une expansion freinée par les concertations en cours. Fin 2006, Verizon revendiquait seulement un peu plus de 200.000 abonnés à son service audiovisuel.


Vonage condamné pour violation de trois brevets détenus par Verizon
Le jury d'une Cour fédérale américaine a condamné mercredi soir Vonage pour violation de trois brevets, appartenant à Verizon. L'opérateur américain va ainsi devoir verser à son rival la somme de 58 millions de dollars de dommages et intérêts, en plus d'un pourcentage sur ses ventes futures dans la téléphonie sur Internet. L'objet du litige opposant les deux groupes portait en effet sur la paternité d'une technologie dite de voix sur IP, utilisée pour la transmission de communications téléphoniques via le web.