Menaces sur l'emploi chez Valeo et Goodyear-Dunlop

Le site Valeo de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), qui produit des équipements de climatisation et de chauffage pour les constructeurs automobiles, principalement Renault et le groupe PSA Peugeot-Citroën, va supprimer 260 emplois sur 800 d'ici la fin 2009. Chez Goodyear-Dunlop, les syndicats craignent jusqu'à 500 suppressions de postes à Amiens.

Le site Valeo de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir) va supprimer 260 emplois sur 800 d'ici la fin 2009, selon l'intersyndicale CGT-FO-CFDT-CFTC de l'entreprise. "La direction nous a confirmé lors du comité central d'entreprise qui s'est déroulé le 30 mars, 100 licenciements pour cette année, 45 agents de production, et 55 techniciens et cadres" précise Sébastien Pinceloup, secrétaire du comité d'entreprise. "Une autre centaine de licenciements est annoncée sur les années 2008 et 2009. Cela représente 200 emplois supprimés sur le site en trois ans. Et cela sans compter les soixante départs projetés dans le cadre du dispositif amiante, un plan aidé par les pouvoirs publics" ajoute-t-il.

La direction de Valeo à Nogent-le-Rotrou s'est refusée à confirmer et à commenter ces chiffres. Un droit d'alerte avait été déclenché par le comité d'entreprise en septembre 2006. Pour l'heure, l'intersyndicale est toujours en phase de négociations. "Nous voulons tenter de ramener une part d'activité produite dans les usines Valeo de Martorellas en Espagne et de Rakovnik en République Tchèque pour redonner du travail à la production de Nogent-le-Rotrou. Après seulement, nous verrons quelles actions nous pourrons mener" indique-t-on du côté des syndicats.

L'usine Valeo de Nogent-le-Rotrou produit des équipements de climatisation et de chauffage pour les constructeurs automobiles, principalement Renault et le groupe PSA (Peugeot-Citroën). L'ensemble des salariés s'inquiète, d'autant que l'usine de Reims (Marne) a connu en 2006, 300 suppressions d'emplois. "200 sont prévues sur le site d'Abbeville (Somme) cette année, et il se prépare des suppressions d'emplois sur les sites de Blois (Loir-et-Cher) et de Dijon (Côte-d'Or)", selon Sébastien Pinceloup.

Par aielleurs, le fabricant de pneumatiques Goodyear-Dunlop envisage dans ses deux usines d'Amiens une réorganisation du travail qui passerait selon les syndicats par la suppression de "400 à 500 emplois", indiquait l'Agence France Presse (AFP) mardi la CGT et la CFTC. Le direction du fabricant américain a proposé au cours d'un comité central d'entreprise (CCE) de réorganiser les trois équipes de travail pendant la semaine et deux autres pendant le week-end en quatre équipes, a annoncé la CFTC dans un communiqué.

"La réorganisation du travail se traduira par la suppression de 400 à 500 emplois (en) trois ans avec les départs naturels et la baisse du recours aux intérimaires", a déclaré à l'AFP le secrétaire CGT du CE de l'usine Dunlop d'Amiens, Claude Dimoff, pour qui il est "hors de question de toucher à l'organisation du travail".
La direction du groupe a indiqué dans un communiqué qu'elle allait "adapter ses sites d'Amiens aux enjeux du marché". Les usines Dunlop et Goodyear situées à Amiens, emploient respectivement environ 1.100 et 1.600 personnes et produisent des pneumatiques agricoles et de tourisme. Le fabricant américain, qui compte un autre site à Montluçon (spécialisés dans les pneus de motos et de camionnettes) et à Riom (rechapage de pneus de poids lourds) affirme être confronté à la baisse des prix, à une concurrence accrue et une augmentation du prix des matières premières.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.