Shell : stabilité des résultats 2006 en raison du Nigeria

Par latribune.fr  |   |  328  mots
Le groupe pétrolier britannique affiche un résultat net de 25,4 milliards de dollars, en hausse de 0,5% en raison des problèmes que rencontre le groupe au Nigeria. Les enlèvements à répétition sur ses installations ont incité la compagnie à revoir à la baisse sa prévision de production annuelle.

Le numéro deux mondial du pétrole Royal Dutch Shell annonce ce jeudi un bénéfice net record pour 2006, mais quasi stable par rapport à 2005, en raison d'une baisse de sa production liée notamment aux problèmes du groupe au Nigeria.

Le bénéfice net s'affiche en hausse de seulement 0,5% sur l'exercice, à 25,44 milliards de dollars, alors que le baril de pétrole s'est vendu en moyenne 10 dollars plus cher sur l'année comparé à 2005. Au quatrième trimestre, le bénéfice net a progressé de 21% à 5,28 milliards de dollars. En excluant les effets de stocks, il ressort en hausse de 11% à 6,02 milliards, soit au-dessus des attentes des analystes.

Le chiffre d'affaires annuel s'élève à 318,85 milliards de dollars, en hausse de 3,9% par rapport à 2005, mais la production a reculé de 1,3% à 3,473 millions de barils équivalent pétrole par jour. Au quatrième trimestre, la production a surpris les analystes en augmentant de 4% à 3,645 millions de barils par jour, une amélioration attribuée par Shell au redémarrage de la production sur la plate-forme Mars dans le Golfe du Mexique. Mais ses activités au Nigeria sont fortement perturbées depuis l'an dernier par des enlèvements à répétition sur ses installations, qui avaient incité la compagnie à revoir à la baisse sa prévision de production annuelle en juillet, de 3,5-3,6 millions à 3,4 millions de barils par jour.

Face à ces problèmes, Shell compte investir dans le gaz naturel liquéfié, l'exploration en eaux très profondes et les sables bitumeux, afin d'augmenter sa production de 2 à 3% par an sur le long terme. Il a relevé ses prévisions de dépenses pour 2007 de 21 à 22-23 milliards de dollars, financées en partie par neuf milliards de dollars de cessions d'actifs. Le groupe a récemment vendu sa raffinerie de Los Angeles et 250 stations-service pour 1,6 milliard de dollars. Il est en passe de racheter les minoritaires de sa filiale Shell Canada, spécialisée dans l'exploitation des sables bitumeux, pour 7,4 milliards de dollars.