Le groupe informatique français Bull a annoncé ce mercredi une hausse de 15% de son bénéfice net au premier semestre, à 4,5 millions d'euros. Le chiffre d'affaires recule légèrement de 1,6% à 550,2 millions d'euros. Une baisse qui s'explique par les cessions d'activités en Italie et au Portugal. A périmètre comparable, le chiffre d'affaires progresse ainsi de 4,6%. Le résultat d'exploitation s'établit pour sa part à 9,5 millions d'euros, contre 9,3 millions l'an passé sur la même période.
"Ce semestre, la progression du chiffre d'affaires à périmètre comparable et la bonne tenue du résultat opérationnel montrent que le plan d'actions lancé au cours du second semestre 2006 continue à porter ses fruits," s'est réjoui Didier Lamouche, PDG de Bull. "Nous continuons à recentrer notre portefeuille d'activités avec, d'une part, la cession de notre filiale au Portugal dont l'offre était éloignée de nos priorités, et, d'autre part, l'acquisition en Espagne de Siconet, dont les compétences et le portefeuille de clients renforceront significativement nos activités de services."
Les activités de services et solutions affichent une croissance de 13,5%, "toujours supérieure à celle du marché", de leur chiffre d'affaires. Ce dernier atteint même son plus haut niveau depuis 2003. Bull souhaite toujours porter la part des services à 50% des revenus d'ici quelques années, contre près de 35% aujourd'hui. Les activités de maintenance, un des problèmes endémiques du groupe, confirment leur redressement et voient leurs chiffre d'affaires progresser de 3,2%. Enfin l'activité de produits, métier historique de Bull et dont le redressement est une de ses priorités, se stabilise.
Pour l'ensemble de l'exercice, Bull confirme ses prévisions annoncées en février. Le groupe informatique français table sur un résultat d'exploitation compris entre 20 et 24 millions d'euros. "Les facteurs clés permettant d'atteindre ces objectifs seront la poursuite de la stabilisation de l'activité Maintenance, l'amélioration de la marge des activités de Services et la croissance des ventes de serveurs ouverts", précise le groupe. L'an passé, Bull a réalisé un résultat d'exploitation de 19,7 millions d'euros.
Le groupe français a par ailleurs démenti être en discussion avancée avec Hewlett-Packard. "Il n'y a aucune négociation en cours, nous n'avons reçu aucune proposition formelle", a déclaré Didier Lamouche, ajoutant qu'il était "flatté et plutôt fier que des rumeurs puissent associer Bull et le numéro un mondial". Selon une information publiée la semaine dernière sur le site Internet du magazine Capital, Hewlett-Packard pourrait en effet déposer dans les prochains jours une offre de 720 millions d'euros pour racheter le groupe informatique. Cette offre représenterait alors une prime de 40% par rapport au cours moyen de Bull en juillet.