Les résultats trimestriels sont bons pour Deutsche Post, mais semble-t-il pas assez pour rassurer le management. En effet, malgré un bénéfice net en hausse de 13,1% à 285 millions d'euros et un résultat d'exploitation qui a crû de 9,5% à 703 millions d'euros, Klaus Zumwinkel, P-DG du groupe, a gardé son objectif d'Ebit (résultat brut d'exploitation) inchangé. Celui-ci se situe à 3,6 milliards d'euros, et est donc attendu en-deçà du résultat 2006 (3,87 milliards d'euros).

La performance enregistrée au deuxième trimestre, supérieure à ce qu'avaient envisagé les analystes interrogés par Reuters, est principalement due aux très bons résultats de la logistique et du service express, ce dernier métier enregistrant même une hausse de 28,9% de son bénéfice d'exploitation. Le groupe a justifié sa prudence par la morosité du marché américain, sur lequel il comptait beaucoup pour sa croissance future. Deutsche Post affronte une concurrence rude sur le marché outre-Atlantique, dominé par Fedex et UPS, et où son activité n'est toujours par rentable pour l'instant. Son activité a augmenté de 3,6% sur le dernier semestre, portée par l'Amérique latine en particulier.

Le groupe entend poursuivre son internationalisation et la diversification de ses métiers. Il s'agit d'une démarche vitale face à la stagnation de l'activité courrier, qui n'a augmenté que de 3,4% à 331 millions d'euros, restant la principale source de revenus du groupe. Deutsche Post entend également amortir l'effet de l'ouverture totale du secteur postal à la concurrence en janvier 2008 en Allemagne.

A 11h35, le titre gagnait 1,61% à la Bourse de Francfort, les investisseurs se montrant confiants malgré la confirmation de bénéfices nets inférieurs par rapport à l'année dernière. Le titre Deutsche Post reste toujours moins cher que celui de ses concurrents américains, en ne se payant qu'environ 13,5 fois ses bénéfices, contre 16,5 pour UPS.