Ceux qui vivent seuls meurent plus tôt que ceux en couple

Selon les derniers chiffres de l'Insee, "80% des hommes et 65% des femmes âgés de 40 à 90 ans vivent en couple", les hommes se remettant davantage en couple en cas de rupture d'union ou de décès du conjoint. En revanche, parmi les quelque 8% de personnes en France n'ayant jamais vécu en couple, on trouve autant d'hommes que de femmes. Le célibat est plus fréquent chez les hommes en bas de la hiérarchie sociale et en haut pour les femmes. Tout âge confondu, les célibataires ont plus de risque de décéder que les personnes vivant en couple. Le taux de mortalité des personnes seules peut être deux à trois fois plus élevé que les personnes en couple, précise l'Insee. La surmortalité des individus exposés au célibat continu résulte d'une "conjonction de facteurs de santé, sociaux et professionnels défavorables", explique l'Insee. Bref, vivre dans la précarité explique le célibat et l'entretient.Cependant, les personnes seules demeurent plus résistantes aux très grands âges que les personnes en couple. Pour ces dernières, une rupture d'union ou le décès du conjoint ont souvent un "effet de choc", le passage de la vie en couple au célibat exposant à des risques de décès plus élevés. "Cependant, la remise en couple replace l'individu dans un cas aussi favorable que ceux qui n'ont connu qu'une seule union", ajoute l'Insee.Pour les hommes en particulier, la surmortalité après une rupture d'union est plus marquée. Les hommes seuls de 80 à 90 ans ont ainsi une probabilité annuelle moyenne de décès de 77 pour mille contre 88 pour mille pour ceux qui vivent en couple. "Il est possible que ceux qui restent seuls soient les individus les moins résistants. La répartition des tâches dans le ménage rend par ailleurs les hommes moins autonomes pour vivre seul, notamment aux âges avancés, et accentue pour eux le choc d'une séparation ou du décès de la conjointe", explique l'Insee.De plus, l'étude souligne également l'influence d'autres facteurs, comme le nombre d'enfants. Ainsi, les hommes et les femmes qui ont eu deux enfants ont un moindre risque de mortalité. En effet, le nombre de deux enfants par famille semble révéler qu'un bon équilibre a été trouvé entre les coûts d'une descendance (en termes d'efforts financiers et humains) et ses bienfaits sur l'espérance de vie (liés à l'obligation d'une poursuite de vie moins risquée).
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