Le baril de brut franchit la barre des 73 dollars après la publication des stocks pétroliers

Malgré la baisse observée ces dernières semaines, les marchés pétroliers restent nerveux. Le baril de brut a monté sensiblement après la publication des stocks pétroliers américains, en forte baisse. Le WTI s'établissait à 73,25 dollars à New-York en fin d'après midi, tandis que le Brent de la Mer du Nord valait 71,80 dollars.Les réserves de brut ont reculé de 3,5 millions de barils, à 333,6 millions durant la semaine achevée le 24 août, alors les analystes tablaient sur une baisse de seulement 600.000 barils. Les stocks d'essence ont diminué de 3,6 millions de barils, à 192,6 millions, contre une prévision de 2,5 millions de la part des analystes. Seul indicateur au rendez-vous, les réserves de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) puisqu'elles progressent de 900.000 barils, contre 1 million attendu. Les raffineries ont fonctionné à 90,3% de leurs capacités la semaine dernière, en recul de 1,3 point.Les importations de pétrole brut ont, elles aussi, nettement diminué, de 993.000 barils par jour d'une semaine sur l'autre, à 9,8 millions de barils par jour. Du côté de la demande d'essence, elle a légèrement baissé, de 11,4 %, par rapport à la semaine dernière où elle avait atteint un record historique. La consommation de carburant reste cependant en hausse de 0,5% sur les quatre dernières semaines. La saison des déplacements en voiture, pic annuel de la consommation de carburant aux Etats-Unis, touchera à sa fin la semaine prochaine, après le week-end du "Labor Day". Les Américains ont, jusqu'à présent, consommé quotidiennement 21,2 millions de barils de produits pétroliers en moyenne lors des quatre dernières semaines.Ces chiffres relancent la question de l'équilibre entre l'offre et la demande sur les marchés du pétrole. Appelée plusieurs fois à réviser à la hausse sa production, l'Organisation des pays exportateur de pétrole (Opep) fait la sourde oreille martelant que le marché est suffisamment approvisionné pour le moment. La réunion du cartel pétrolier, prévu le 11 septembre, est très attendue par les investisseurs.La baisse des stocks vient nourrir les inquiétudes qui existent déjà autour des marchés pétroliers. Les investisseurs craignent toujours des répercussions de la crise des crédits immobiliers à risque. Le prix du baril reste sensible à l'évolution des marchés boursiers. "Les investisseurs doivent arbitrer entre les inquiétudes sur la crise du crédit et les fondamentaux du marché. Et, pour l'instant, les fondamentaux du marchés semblent l'emporter, ce qui soutient les cours. L'offre mondiale demeure tendue et les tensions géopolitiques demeurent", a indiqué Mike Fitzpatrick, analyste chez MF Global.
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