C'est le 12 octobre prochain que la nouvelle Laguna de Renault sera disponible dans le commerce. Fabriquée dans l'usine normande de Sandouville, 480 personnes qui avaient été détachées de cette usine vers d'autres sites lors de la baisse d'activité en 2006 et 2007 "ont pu réintégrer l'usine pour préparer la montée en cadence".Le constructeur précise que le développement de la Laguna III, qui s'est échelonné sur 32 mois, s'est élevé à 1,052 milliard d'euros, un "montant équivalent à la génération précédente", réparti entre frais d'étude (606 millions), investissements industriels (407 millions) et frais de démarrage (39 millions).La nouvelle Laguna, prévue en version berline (4,69 m) et break Estate (4,80 m), sera disponible au départ en trois motorisations essence et quatre diesel et dans cinq finitions, pour une gamme de prix s'échelonnant de 21.500 à 35.500 euros, a précisé Renault.La version de la Laguna dotée du moteur 1,5 l diesel de 110 chevaux est présentée comme "économique et écologique", avec des rejets de CO2 de 136 g/km et répondant aux critères "eco2" de Renault. Le constructeur souhaite placer sa nouvelle Laguna "sur le podium de sa catégorie" en qualité de produit et de service, dans le cadre des engagements du plan Renault Contrat 2009, et en faire une référence "en termes de coût d'utilisation, d'entretien et de réparation".Les deux premières génération de Laguna ont été vendues à plus de 2,3 millions d'exemplaires depuis le lancement commercial en janvier 1994.Renault confiant dans ses objectifs commerciauxRenault n'est "pas très inquiet" sur sa capacité à augmenter ses ventes de 800.000 véhicules entre 2005 et 2009 conformément à son "contrat 2009" (présenté en février 2006 par le patron de Renault et Nissan, Carlos Ghosn), grâce aux marchés émergents et malgré le recul enregistré depuis deux ans, affirme Patrick Pelata, son directeur général adjoint dans Le Monde. "Je ne serais pas confiant si le but était uniquement de prendre des parts de marché aux concurrents dans les zones de maturité comme l'Europe" souligne ce lieutenant de Carlos Ghosn. Mais "les lancements de (la voiture à bas coût) Logan en Amérique latine, en Inde, en Iran - même si la montée en cadence y est plus difficile - ou en Russie font que je ne suis pas très inquiet sur le fait que nous allons tenir notre objectif", poursuit-il. Or, le constructeur français a enregistré un recul de ses ventes depuis plus de deux ans. Elles ont encore baissé de 3,7% au 1er semestre, à 1,27 million de véhicules. "Le développement de Renault en Europe devrait assurer un tiers de notre objectif de croissance. Sur un marché aussi concurrentiel, il sera difficile de faire mieux" souligne Patrick Pelata. Quant au lancement de la nouvelle Laguna (voir ci-dessus), il représente "un moment important" pour l'entreprise, qui s'est "arc-boutée" sur sa réussite. Même si "Laguna III ne résume pas à elle seule le futur de Renault, elle n'en est que la première étape" assure le directeur général adjoint. En revanche, l'avenir du site de Sandouville, en Seine-Maritime, où sera fabriqué le modèle, "se joue avec la Laguna" reconnaît-il.

latribune.fr

18 Sept 2010, 2:39

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