Le pétrole reste au-dessus de la barre symbolique des 70 dollars

Par latribune.fr  |   |  410  mots
Actuellement en dessous des 72 dollars, le prix du brut devrait se stabiliser. Marquée par la fin de la Driving Season aux Etats-Unis, une période où les Américains sillonnent le pays en voiture, cette semaine devrait normalement permettre au cours du pétrole de se détendre.Depuis son record historique du 1er août dernier, à 78,77 dollars, le brut a perdu jusqu'à 13% à New York. Et la fin de la saison estivale devrait confirmer cette tendance. "La Driving Season finit officiellement après ce week-end et, même si les stocks sont réduits, les prix devraient reculer pendant la période de faible demande qui suit. Les prix pourraient rebondir temporairement mais d'un point de vue général, nous restons dans une tendance baissière", souligne Eric Wittenauer, analyste chez A.G Edwards.Les investisseurs restent néanmoins préoccupés par la situation encore relativement tendue du marché. Lors des deux dernières séances, le brut new-yorkais a été soutenu par de bons chiffres économiques américains. Résultat, le baril de WTI s'échange à 71,73 dollars tandis que le Brent de la Mer du Nord s'établit à 70,39 dollars.Les investisseurs attendent, par ailleurs, la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sur une éventuelle révision de sa production. Le secrétaire général du cartel pétrolier, en visite en Angola, a laissé entrevoir qu'aucune hausse n'était prévue avant la fin de l'année. "Pour moi, le marché est très bien approvisionné. Il n'y a pas de pénurie. Mais, en raison des problèmes liés au subprime, le tableau n'est pas très clair pour nous. Il sera beaucoup plus clair en décembre", a déclaré Abdallah Badri. L'organisation se réunit à Vienne le 11 septembre.Pour Claude Mandil, directeur général de l'Agence internationale de l'Energie (AIE), l'Opep s'est donné un objectif de prix d'environ 70 dollars le baril. "Le marché prend manifestement conscience que l'Opep s'est donnée un nouvel objectif implicite de prix ou une nouvelle zone de prix autour de 70 dollars le baril et que l'organisation tentera de défendre ce niveau", a précisé Claude Mandil, dans un entretien accordé à la revue Pétrole et Gaz arabes. Le numéro un de l'agence qui défend les pays consommateurs a expliqué que les stocks d'essence devaient augmenter afin de répondre à la hausse de la consommation de pétrole.