Dans le contexte actuel, toute bonne nouvelle en provenance du marché immobilier américain est reçue avec soulagement par les marchés. Les ventes de logements neufs ont augmenté de 2,8% en juillet aux Etats-Unis, une hausse inattendue après deux mois de baisse et accompagnée d'un recul des stocks. En rythme annualisé, le nombre de transactions s'est établi à 870.000, à comparer aux 846.000 comptabilisées en juin. Les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne quelque 820.000 ventes en juillet. Le chiffre de juin a été révisé par rapport à une précédente estimation de 834.000 et marque ainsi une baisse de 4% au lieu de celle de 6,6% d'abord annoncée. La baisse de mai a en revanche été révisée à -2,9% au lieu de -2,2%. Autre bonne nouvelle qui a profité aux marchés européens avant même l'ouverture de la Bourse américaine: les commandes de biens durables aux Etats-Unis ont enregistré un bond inattendu de 5,9% en juillet par rapport à juin, ce qui marque leur plus forte progression en 10 mois, a annoncé vendredi le département du Commerce. C'est la hausse la plus forte depuis septembre dernier. Les économistes du consensus recueilli par l'agence Bloomberg tablaient sur une augmentation de 1% seulement. La progression des commandes de biens durables est d'autant plus remarquable que les chiffres du mois précédent ont été révisés en hausse, à 1,9% au lieu de 1,4% annoncé précédemment. Les commandes ont augmenté de 3,7% hors transports, ce qui est la progression la plus forte en près de deux ans, après un recul de 1,2% en juin. Elles ont progressé de 4,9% hors défense, après une hausse de 2,3% le mois précédent.Ces chiffres devraient contribuer à rassurer les investisseurs qui s'interrogent sur l'ampleur des turbulences boursières actuelles et leurs répercussions sur la croissance. Même si le plus dur de la crise financière a eu lieu en août, les perturbations boursières avaient commencé dès la mi-juillet. Alors que la planète finance subit les conséquences de la crise du crédit hypothécaire, l'industrie, de son côté, ne semble donc pas perturbée, loin s'en faut. Les commandes de biens d'équipement hors défense et hors aviation, un bon indicateur des intentions d'investissement des entreprises, ont progressé de 2,2%, ce qui est le niveau le plus élevé depuis mars, après un recul de 0,1% en juin. La hausse des commandes observée en juillet s'explique par une vigueur quasi-généralisée, mais surtout notable dans le secteur des transports où la progression a atteint 10,8% après une hausse de 9,2% le mois précédent.

latribune.fr

18 Sept 2010, 2:46

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