La crise du "subprime" oblige IKB à se réorganiser

La banque allemande IKB prise dans la toumente de la crise du "subprime" a annoncé mardi la constitution d'un groupe de crise pour faire face à son exposition sur le marché du crédit immobilier à risque aux Etats-Unis et la démission d'un de ses dirigeants, le directeur financier, Volker Doberanzke. Dieter Glüder, membre du directoire, est chargé d'assurer l'intérim en attendant que lui soit trouvé un successeur. Les déboires d'IKB ont déjà provoqué le départ de son patron, Stefan Ortseifen et le président du conseil de surveillance serait également sur la sellette. IKB avait surpris les marchés la semaine dernière en publiant un avertissement sur résultat pour son exercice 2007/2008 en raison des difficultés actuelles du "subprime". Selon l'actionnaire de référence d'IKB, la banque publique KfW, l'exposition de la banque industrielle allemande sur le "subprime" dépasse les huit milliards d'euros, Mardi, IKB a également prévenu que la publication de ses résultats trimestriels n'interviendrait pas avant fin septembre alors que celle-ci devait avoir lieu mi-août. Le conseil d'administration va par ailleurs proposer en assemblée générale que la direction ne verse pas de dividende.Mais IKB n'est pas la seule banque allemande dans la toumente. La crise du secteur américain du crédit immobilier à risque a fait une nouvelle victime, mardi en Allemagne, contraignant un deuxième gérant d'actifs à geler un fonds pour éviter que les investisseurs pris de panique ne retirent tout leur argent. WestLB Mellon - filiale de la banque publique WestLb et de la banque américaine Bank of New York Mellon Corporation - a fermé provisoirement un fonds de 235 millions d'euros composé de valeurs mobilières adossées à des actifs après avoir vu la valeur de ce fonds baisser de 2,4% sur la semaine écoulée. Il s'agit du deuxième gérant allemand, après Francfurt-Trust, à ressentir le contrecoup de la crise du "subprime". Mais si IKB était directement impliquée sur ce marché, ce n'est pas le cas du fonds de WestLB, signe que la crise provoque un effet de domino. Le groupe foncier allemand Rücker Immobilien annoncé pour sa part mardi qu'à cause de la crise du "subprime", il ne serait pas en mesure de mener à bien l'augmentation de capital qu'il envisageait. Il a expliqué notamment qu'un investisseur institutionnel britannique avait renoncé à son projet d'acheter toutes les actions nouvelles qui ne trouveraient pas preneur auprès des actionnaires actuels du groupe
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