Alors que les attentes des marchés étaient fortes avant le discours du président de la Réserve fédérale (Fed) américaine, Ben Bernanke, ce vendredi, ce dernier s'est contenté d'un propos fort convenu pour un banquier central. Face à la crise du crédit actuelle, "la Réserve fédérale se tient prête à prendre des mesures supplémentaires, en fonction des besoins, pour apporter des liquidités et favoriser le fonctionnement harmonieux des marchés", a indiqué Ben Bernanke, à Jackson Hole.Le patron de la Fed n'a pas précisé quelles pourraient être ces "mesures supplémentaires". La banque centrale a déjà baissé son taux d'escompte le 17 août et elle procède quasi quotidiennement à des injections de liquidités, mais ce que les marchés espèrent à présent, c'est une baisse du taux directeur ("Fed funds"). Ben Bernanke a souligné que, si le resserrement du crédit se poursuivait pendant une période prolongée, cela "augmenterait les risques que la faiblesse actuelle du secteur immobilier s'avère plus grave ou plus durable que prévu, avec d'éventuels effets négatifs sur les dépenses de consommation et l'économie en général", selon le texte de son intervention diffusé à Washington.Reprenant les termes du communiqué de la Fed en date du 17 août, Ben Bernanke a répété que la banque centrale "suit la situation de près et est prête à agir en fonction des besoins pour atténuer les effets négatifs que les perturbations sur les marchés financiers pourraient avoir sur l'économie".Pour autant, la Réserve fédérale ne procédera pas au sauvetage des prêteurs ou des investisseurs qui auraient pris de mauvaises décisions, a déclaré en outre Ben Bernanke. "Il n'est pas de la responsabilité de la Réserve fédérale - ce ne serait d'ailleurs pas approprié - de protéger les prêteurs et les investisseurs de leurs décisions financières", a-t-il dit.

latribune.fr

18 Sept 2010, 3:07

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