Privatisation de GDF : Jean-François Cirelli réaffirme les "obligations de service public" de son groupe

A peine la fusion entre Gaz de France et Suez conclue, qu'il faut maintenant rassurer. Le projet de mariage soulève en effet de vives inquiétudes quant au sort du groupe gazier public qui va être privatisé lors du processus de fusion. Le patron de GDF, Jean-François Cirelli, a donc tenu à réaffirmer aujourd'hui "les obligations de service public du groupe". "Privatisation n'égale pas la fin de nos obligations de service public. Nous sommes une entreprise d'intérêt général", explique-t-il. "Les obligations de service public, tout cela va demeurer et sera peut-être même renforcé (...) pour ce qui est de la sécurité d'approvisionnement du pays".Pour preuve, Jean-François Cirelli a indiqué que le contrat de service public de GDF avec l'Etat, qui avait démarré en juin 2005 et arrive à échéance fin 2007, serait renouvelé avant la mise en oeuvre effective de la fusion, prévue au premier semestre 2008.De quoi donner également des "garanties d'emplois" aux salariés de Gaz de France. Jean-François Cirelli a ainsi affirmé que des garanties d'emplois étaient déjà prévues dans le plan de fusion. Le statut de GDF va être également "maintenu dans son intégralité". Il sera même étendu au personnel de Suez pour "ceux qui sont en France et ceux qui travaillent dans l'électricité ou le gaz", a ajouté le patron français. Autre interrogation de la privatisation de Gaz de France: les prix du gaz. Lundi, Jean-François Cirelli affirmait que ces derniers resteraient réglementés par l'Etat, et qu'une hausse excessive des prix ne serait donc pas à craindre. Ce mardi, le futur vice-président du nouveau groupe GDF-Suez a enfoncé le clou. Il estime qu'il y aura "un combat à mener" contre la Commission européenne si celle-ci veut un jour supprimer les prix réglementés du gaz. Après un an et demi de rebondissements, la fusion entre Suez et GDF va donner naissance à un nouveau poids lourd mondial de l'énergie. Selon les modalités de l'accord négocié avec l'Elysée, le capital du nouveau groupe GDF Suez appartiendra à 55% aux actionnaires du groupe privé et à 45% à ceux du groupe gazier public. L'Etat sera le premier actionnaire du nouvel ensemble avec 35,6% du capital, lui donnant une minorité de blocage.GDF Suez s'engage à ouvrir le marché belge comme promis par Suez Le nouveau groupe GDF Suez, très présent en Belgique, s'est engagé à respecter tous les engagements antérieurs pris par le seul Suez pour dynamiser la concurrence sur le marché belge de l'énergie, a affirmé le ministre belge de l'Energie, Marc Verwilghen. Ce dernier a rencontré ce mardi une délégation de Suez emmenée par Jean-Pierre Hansen, le numéro 2 du groupe français. En octobre 2006, Suez avait accepté des concessions destinées à favoriser la concurrence énergétique en Belgique et ainsi obtenir l'aval des autorités pour son projet de fusion avec Gaz de France.
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