Fort de ses résultats, Michael Page se veut rassurant face à la crise

Michael Page International, le leader du conseil en recrutement spécialisé vient d'annoncer des résultats financiers record pour le premier trimestre 2007. Le chiffre d'affaires total consolidé du premier semestre s'élève à £395,8 millions, en hausse de 26,8% par rapport au premier semestre 2006. Soit plus de 1.000 embauches réalisées sur les 12 derniers mois. "La France, qui représente le pays le plus actif de la région EMEA (Europe, Middle East, Africa), a contribué pour 33% à la marge brute de la région ", précise Fabrice Lacombe, Regional Managing Director France. La finance a affiché un très bon premier semestre.En finance, tous les métiers ont bénéficié de cette croissance. " Qu'il s'agisse de la finance d'entreprise ou de la bancassurance, l'emploi dans l'industrie financière a affiché une très bonne santé. Le secteur bancaire en est une bonne illustration : de la banque de financement et d'investissement à la banque de détail en passant par l'asset management et la gestion privée, tous les métiers sont concernés (front, middle-office et fonctions supports confondus)", assure Johan Brucale, directeur de la division Financial Services de Michael Page. Selon le cabinet, les métiers bancaires qui connaissent actuellement une forte demande sont les métiers commerciaux de la banque de détail et l'ensemble des fonctions liées à l'activité liés aux produits structurés, à l'asset management (en particulier les fonctions marketing, risk et compliance), sans oublier le private equity et le M&A. Et cela, au nez et à la barbe des alarmistes, soucieux des répercussions de la crise du marché du crédit. Pour Johan Brucale, aucune raison de s'inquiéter pour le moment : " Pas de baisse des commandes. L'acquisition de nouveaux mandats en juillet et en août est meilleure que celle de l'an passé. Il sera malgré tout important de regarder attentivement le mois de rentrée que constitue septembre ". Pour en savoir plus, il faudra surveiller plus particulièrement les activités de financement par effet de levier, le volume des fusions acquisitions et les activités de dérivés de crédit, les plus à risques, dont l'état de santé donnera le ton pour le reste de l'industrie financière. A l'abri jusqu'à quand ? En attendant, de l'autre côté de l'Atlantique, le scénario est tout autre. Selon le consultant Challenger, Gray & Christmas, cité par Reuters, l'industrie de la finance a annoncé environ 88.000 réductions de postes cette année, soit 75 % de plus que l'an dernier. Un peu plus de 40 % de ces suppressions seraient liées à la crise du financement immobilier. La France sera-elle longtemps exemptée de ces turbulences ?
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