C'est un vieux combat qui se poursuit. Eric Knight, le turbulent président du fonds d'investissement Knight Vinke Asset Management, insiste lourdement sur la nécessité de mettre totalement en Bourse le pôle environnement de Suez. Dans une interview aux Echos de ce jour, il "trouve absurde" le maintient d'une participation de 35% de Suez dans ce pôle. Cette solution a été retenue par le groupe d'énergie et de services pour clore le feuilleton de sa fusion avec GDF. Eric Knight a de la suite dans les idées. Cela fait désormais quatre ans qu'il s'oppose violement à Gérard Mestrallet sur ce dossier. Cela fait trois ans que son fonds, qui représente moins de 1% du capital de Suez, s'active pour que le groupe mette totalement en Bourse les activité environnement. Cela fait trois ans que Gérard Mestrallet refuse, tout aussi violement.Eric Knight affirme qu'avec la fusion GDF-Suez, une "grande opportunité a été ratée" en ne cédant pas totalement les activités environnement. La Bourse semble lui donner raison: les titres GDF et Suez reculent fortement depuis deux jours et l'annonce des détails de la fusion des deux groupes.Manière d'accroître la pression sur le groupe et son environnement, Eric Knight insiste là où cela fait mal en déclarant toujours dans la même interview que "le vrai patron de GDF Suez est aujourd'hui à l'Elysée". "L'Etat aura un pouvoir de direction", avait, il est vrai, affirmé Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, dimanche 3 septembre, à la veille de l'annonce de la fusion. L'Etat devrait détenir 35% du capital du nouveau groupe GDF-Suez.

latribune.fr

18 Sept 2010, 3:20

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