Calme et fermeté, mais sans précipitation. Tel est le cap adopté par Berlin face aux turbulences sur les bourses mondiales provoquées par la crise des "subprime", ces prêts hypothécaires à risque, aux Etats-Unis. Dans un entretien dimanche à l'hebdomadaire allemand Bild et Sonntag, la chancelière Angela Merkel estime qu'"il est urgent et nécessaire d'avoir une plus grande transparence sur les marchés financiers internationaux ". Elle souligne qu'"au final nous risquons tous de payer le prix de l'opacité souvent associée à la revente des crédits à risque". Angela Merkel fait une série de propositions pour davantage de transparence sur les marchés boursiers. "A l'avenir par exemple il nous faudrait savoir d'où vient le capital des hedge funds (fonds spéculatifs) et à quel niveau se situe le risque pour les crédits", estime Angela Merkel. Autre suggestion de la chancelière allemande: que les agences de notation financière se montrent plus ouvertes sur la façon dont elles procèdent pour évaluer les risques de créance. Cette préoccupation rejoint celle de la Commission européenne. Bruxelles a en effet annoncé que le fonctionnement de ces agences de notation allait être examiné de près. Certains experts critiquent la lenteur avec laquelle celles-ci ont tiré la sonnette d'alarme sur les prêts hypothécaires à risque aux Etats-Unis. Pour autant, Berlin ne semble pas disposé à répondre à l'appel de Paris de convoquer une réunion extraordinaire des pays du G7. Alors que la ministre française de l'Economie Christine Lagarde a évoqué jeudi l'idée d'une réunion anticipée des ministres des Finances des sept pays les plus riches de la planète pour aborder la crise, l'Allemagne, qui préside le G7, estime suffisant d'attendre la prochaine rencontre, prévue en octobre.

latribune.fr

18 Sept 2010, 2:21

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