Dans la famille Chirac, la justice demande la fille

La juge d'instruction parisienne Xavière Simeoni a engagé une enquête sur l'emploi de conseillère occupé auprès de Jacques Chirac, alors maire de Paris, par sa fille Claude entre 1989 et 1993. L'hebdomadaire Le Point, qui évoque l'affaire dans son édition de ce jeudi, croit savoir que Claude Chirac va être "bientôt convoquée" par la juge. Celle-ci, saisie d'une information judiciaire pour "détournement de fonds publics" visant les salaires de complaisance présumés du cabinet Chirac à l'Hôtel de ville de Paris dans les années 1980 et 1990, a ordonné à la police de mener des vérifications.En fin d'après-midi, ce mercredi, l'entourage de Claude Chirac a cependant affirmé à l'AFP qu'elle n'avait reçu "aucune convocation" et n'avait jamais été rémunérée par la mairie de Paris.D'anciens collaborateurs de Jacques Chirac à la mairie ont été interrogés par la police financière. Pour la justice, il s'agit de savoir pourquoi Claude Chirac a été rémunérée par une société privée et non par la ville de Paris, où elle avait un bureau. Cette situation n'a changé qu'en 1993, date à laquelle elle est devenue salariée du RPR comme "conseillère en image". L'enquête, ouverte depuis 1998 et validée intégralement par la Cour de cassation le 16 juin dernier après quatre ans de bataille de procédure, menace Jacques Chirac lui-même, qui a perdu en juin l'immunité dont il bénéficiait en qualité de président de la république. Il pourrait être auditionné, voire poursuivi dans ce dossier. En juillet, il a connu sa première audition en qualité de "témoin assisté" dans un autre dossier visant des emplois présumés fictifs instruit à Nanterre. Le dossier de la juge Simeoni concerne une série d'emplois suspects accordés à des personnalités de la majorité municipale d'alors, ou à certains de leurs proches dans les cabinets de Jacques Chirac (1977-1995) et Jean Tiberi (1995-2001), sans que les salaires versés donnent lieu à une contrepartie pour la Ville de Paris. Les quatre directeurs de cabinet de Jacques Chirac à l'Hôtel de Ville de 1983 à 1995, Robert Pandraud, Daniel Naftalski, Michel Roussin et Rémy Chardon, sont déjà mis en examen pour "détournements de fonds publics", ainsi que Bernard Bled, qui fut celui de Jean Tiberi, maire de 1995 à 2001.
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