Le pétrole se stabilise autour des 72 dollars le baril avant les stocks américains

Les marchés pétroliers ont retrouvé leur calme ce mardi. La crainte de voir la demande énergétique affectée par le ralentissement de la croissance américaine persiste. Mais la publication des stocks américains, mercredi, pourrait faire évoluer la situation. Dans le doute, le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre cédait 0,4 % à 71,82 dollars en fin d'après-midi. De son côté, le Brent de la Mer du Nord pour livraison en septembre prenait 40 cents à 71,56 dollars le baril. La correction constatée sur le baril avait déjà commencé lundi. Les cours du pétrole s'étaient effondrés de plus de trois dollars hier à New York et à Londres. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre avait chuté de 3,42 dollars, clôturant à 72,06 dollars. A Londres, sur l'Intercontinental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre avait lâché 3,58 dollars à 71,17 dollars.Le record historique atteint mercredi dernier à New York, à 78,77 dollars le baril, semble bien loin. Cette envolée avait été déclenchée par un recul surprise des réserves américaines de pétrole brut, alors que celles d'essence et de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) avaient progressé. Les récents signes d'essoufflement de l'économie américaine -avec la publication vendredi d'une progression du chômage et d'un ralentissement de l'indice d'activité dans les services en juillet- sont venus s'ajouter à la crise du marché des crédits immobiliers à risque (subprime), qui ébranle actuellement le marché boursier.Ces difficultés, témoignant de l'essoufflement de l'économie américaine, ont amené les marchés à penser que la demande énergétique du premier consommateur mondial de pétrole pourrait se réduire.Réaction immédiate : de nombreux fonds spéculatifs sont sortis du marché, ce qui a fait reculer les cours du pétrole. La hausse des prix de l'or noir avait en effet attiré début juin de nombreux fonds spéculatifs. Selon le régulateur américain du marché des matières premières (CFTC), le nombre de contrats engagés par des acteurs spéculatifs a d'ailleurs touché son plus haut niveau mardi dernier. Après le record historique atteint la semaine dernière et face aux baisses continues depuis vendredi, les spéculateurs ont empoché leurs bénéfices et se sont retirés du marché. En attente. Le marché doit patienter jusqu'à mercredi, jour de la publication des stocks américains. Dans tous les cas, le cours du brut restera sous pressions : selon l'Agence Internationale de l'Energie (AIE), la demande mondiale de brut continuera d'augmenter sans que l'offre n'évolue pour autant. Les investisseurs espèrent néanmoins que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) décidera, lors de sa réunion prévue en septembre, d'accroître sa production pour soulager les cours. Pour le moment, ce sont les propos de la FED sur la croissance de l'économie américaine qui sont attendus. La banque centrale américaine devait publier son communiqué mardi en fin de journée.
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