Les cadres veulent plus de réformes, selon un sondage

La "réformania" du Président de la République gagne les cadres. Selon un sondage réalisé par Opinionmay pour la CFE-CGC publié dans sa dernière lettre d'information Cadres Attitude, les cadres du public comme du privé plébiscitent les réformes engagées par Nicolas Sarkozy. Les cadres sont très largement favorables à la mise en place d'un service mininimun en cas de grève: 81% de l'ensemble et même 68% pour les cadres du public. Ils sont également majoritairement pour l'exonération des heures supplémentaires de charges sociales et d'impôts: 63%, avec un très large écart entre l'avis des cadres du privé (pour à 85%) et ceux du public (pour à 49%).Mais les cadres veulent encore plus de réformes, si l'on en croit les réponses des quelque 1.021 d'entre eux interrogés pour ce sondage. Ainsi, 82% sont favorables à une réforme des régimes spéciaux de retraite (76% des cadres du public). Par ailleurs, 77% d'entre eux verraient d'un bon oeil la mise en place d'une rémunération au mérite pour les fonctionnaires et 63% (mais seulement 41% des cadres du public) sont pour la promesse de campagne de Nicolas Sarkozy de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. L'idée de créer un contrat unique recueille une petite majorité d'opinions favorables chez les cadres: 53% du total et 61% des cadres du privé. Les deux seules réformes sociales ne recueillant pas l'assentiment d'une majorité de cadres sont la mise en place d'une franchise médicale non remboursée par la Sécu (36% d'opinions favorables seulement) et le fait de faciliter les licenciements pour les entrerprises, quitte à mieux accompagner les chômeurs (49% sont pour). Cet appétit des cadres pour les réformes ne doit pas faire oublier le manque d'optimisme de cette catégorie socioprofessionnelle face à l'avenir. "L'humeur de l'encadrement est morose", écrit Bernard Van Craynest, président de la CFE-CGC, dans son éditorial. De l'évolution de leur pouvoir d'achat à celle de leurs conditions de travail en passant par les fusions-acquisitions, rien ne réjouit une majorité de cadres. Hormis la pérennité de leur emploi (58% se disent optimistes), surtout s'ils sont fonctionnaires (72%). Quant au niveau de leur retraite, il leur fait carrément broyer du noir: seuls 9% des cadres se disent optimistes sur cette question.
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