La crise financière et immobilière américaine a bien entamé la confiance des consommateurs en août. L'indice du Conference Board, qui la mesure, a fléchi ce mois-ci, s'établissant à 105 points, niveau à peu près conforme aux attentes des analystes qui tablaient sur 104,5 points. Les chiffres de juillet ont cependant été révisés en légère baisse à 111,9 points au lieu de 112,6 annoncé dans un premier temps, selon les nouvelles données publiées ce mardi.Ce rapport était attendu avec impatience car c'est l'un des premiers prenant en compte les turbulences financières qui ont agité les marchés fin juillet et en août, dans le sillage des problèmes des prêts immobiliers à risque ("subprime"). "Un affaiblissement des conditions économiques et du marché du travail a pesé sur le moral des ménages ce mois-ci. De plus, la volatilité sur les marchés financiers et les déboires continus de l'immobilier subprime ont sans doute joué un rôle dans l'affaiblissement de la confiance", a indiqué Lynn Franco, directrice des recherches sur les consommateurs au Conference Board."Mais, en dépit d'un contexte moins favorable et des bouleversements récents, les consommateurs restent confiants. Et l'indice mesurant la situation actuelle laisse attendre une poursuite de la croissance dans les mois à venir", a-t-elle ajouté. L'indice mesurant la confiance dans la situation actuelle a fléchi à 130,3 points en août contre 138,3 points en juillet, et celui des attentes a baissé à 88,2 points contre 94,4.La confiance des consommateurs est suivie avec attention car elle est censée donner une idée des dépenses de consommation, cruciales pour la croissance américaine. Le jugement porté par les consommateurs américains sur la situation économique s'est un peu détérioré en août, puisqu'ils étaient 26,4% seulement à la trouver "bonne" contre 28,3% en juillet, selon le Conference Board. Pour l'emploi, 27,5% jugeaient facile de trouver du travail contre 30% le mois précédent.Les consommateurs se sont aussi montrés plus prudents sur l'avenir, avec 10,6% tablant sur une détérioration des conditions économiques d'ici six mois (8,2% en juillet). Les attentes sur le front de l'emploi se sont aussi dégradées, avec 15,3% s'attendant à une hausse des licenciements (14,9% le mois précédent).

latribune.fr

18 Sept 2010, 2:57

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