Le baril de brut repasse au dessus des 73 dollars

L'or noir repart à la hausse. Après avoir dégringolé la semaine dernière, les prix du pétrole rebondissent légèrement lundi. En fin d'après-midi, le baril de WTI de New York est repassé au-dessus des 73 dollars, à 73,10 dollars, en hausse de 1,56%, et le Brent cote 71,52 dollars, en progression de 1,58%. Selon John Kilduff, analyste chez MF Global, cité par l'AFP, "les échanges étaient essentiellement techniques ce lundi. Les investisseurs procèdent à une chasse aux bonnes affaires" après la chute des cours la semaine dernière.Après avoir atteint son plus haut historique le 1er août à 78,77 dollars, le brut avait cédé 11%, en s'établissant au plus bas depuis début juillet, à 70,1 dollars. A Londres, le Brent avait accusé une baisse de 7,4%. La plongée des cours avait été nourrie par le fort recul des marchés financiers, dû aux craintes d'une compression du crédit dans le monde. Nombre d'investisseurs ont décidé de liquider leurs positions sur les marchés des matières premières afin de couvrir leurs pertes et éviter une correction encore plus forte des prix. Face à la crainte d'un assèchement des liquidités, les banques centrales en Asie, en Europe et en Amérique du Nord ont abreuvé le marché monétaire en y injectant des milliards de dollars pour calmer la crise.La semaine dernière, l'Agence Internationale de l'Energie (AIE) a déclaré que la hausse de la demande de pétrole devrait être conforme aux prévisions. L'Agence, qui défend les intérêts des pays consommateurs, a renouvelé sa demande auprès de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) afin que cette dernière augmente sa production. Mais le cartel pétrolier n'est toujours pas disposé à répondre à cette demande.Si le marché est soulagé, il est toujours à surveiller. Les craintes qui rôdent autour des marchés pétroliers restent nombreuses et les cours ne sont pas à l'abri d'un fort rebond. Les craintes géopolitiques n'ont pas disparu tant en Iran qu'au Nigeria. D'ailleurs, le plus important mouvement séparatiste du sud du Nigeria, le Mouvement pour l'Emancipation du Delta du Niger (MEND), a menacé de reprendre d'ici la fin du mois ses attaques contre les sites pétroliers si le gouvernement ne répondait pas à ses demandes. Le pays, premier producteur d'Afrique, voit sa production amputée d'un quart depuis le début de l'année en raison des violences.Danger plus naturel, les ouragans, qui n'ont pas encore fait parler d'eux, ne sont pas pour autant à oublier. En 2005, l'ouragan Katrina avait détruit fin août les installations pétrolières du Golfe du Mexique, ce qui avait propulsé, pour la première fois de leur histoire les cours à 70 dollars le baril.
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