Areva et Mitsubishi créent la co-entreprise Atmea pour développer un réacteur en commun

cite>Areva et Mitsubishi Heavy Industries (MIH) ont officialisé ce lundi matin leur partenariat dans le nucléaire en créant une co-entreprise chargée de développer et de commercialiser un réacteur de troisième génération de moyenne puissance. Baptisée Atmea, elle se chargera du développement, de la commercialisation, de la certification et de la vente d'Atmea 1, un réacteur à eau préssurisée de troisième génération d'une puissance de 1.100 megawatts alors que le nouveau réacteur nucléaire co-développé par Areva, l'EPR (European Pressurized Reactor), acheté par la France et la Finlande alors que la Chine envisage d'en commander très bientôt deux, offre 1.600 MW. Atmea, filiale détenue à parité et dotée de 66 millions d'euros au départ, sera opérationnelle en octobre. La présidente d'Areva, Anne Lauvergeon, et le président de MHI, Kazuo Tsakeda, ont confirmé tabler sur une certification du réacteur en un temps record, un maximum de trois ans. Avec Atmea 1, les deux groupes visent les marchés asiatiques, d'Europe de l'Est, mais aussi des Etats-Unis. "Nous pensons qu'il y a un marché pour un réacteur de moyenne puissance", a déclaré Kazuo Tsukuda. "Les marchés cibles sont les pays ou les régions où le réseau électrique ne supporterait pas de réacteur de très grande puissance". Anne Lauvergeon, présidente du directoire d'Areva, a expliqué que le réacteur pouvait aussi permettre aux électriciens d'ajouter de la puissance dans les réseaux. Elle a assuré que ce nouvel équipement utilisait des technologies éprouvées, était facilement adaptable et répondait à des exigences de sécurité très strictes, la coque pouvant supporter la chute d'un avion militaire ou civil. Les deux partenaires se sont montrés discrets sur le prix, assurant qu'il serait "concurrentiel". Le coût total d'un EPR est d'environ 3,3 milliards d'euros, ce prix ayant subi la hausse du coût des matières premières ces dernières années. Kazuo Tsukuda, s'est montré par ailleurs montré prudent sur une participation à l'ouverture du capital d'Areva avec lequel son groupe coopère sur un nouveau réacteur de troisième génération de moyenne puissance. "Je suis comme une feuille blanche. Rien n'est écrit. Je n'ai donc pas de position arrêtée", a-t-il indiqué. "S'il y a une évolution, nous verrons comment réagir", a-t-il ajouté en vantant les relations entre les deux groupes. Pour sa part, Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée, a indiqué dimanche soir, lors d'une émission de RTL, qu'il n'y avait pas d'urgence pour ouvrir le capital. Il a précisé: "les choses ne sont pas à l'ordre du jour. On ne peut pas non plus tout faire en même temps", alors que le dossier de la fusion GDF-SUEZ arrive à son terme. Anne Lauvergeon avait expliqué vendredi dernier que l'évolution du capital était "la meilleure solution" pour Areva, qui est aujourd'hui coté sous forme de certificats d'investissement représentant environ 5% du capital. Elle a tout de fois fait contre mauvais fortune bon coeur ce lundi en refusant de se dire déçue par le commentaire de l'Elysée.
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