En hausse en tout début de séance, comme les futures le laissaient espérer très tôt dans la matinée, les indices américains sont vite passés dans le rouge, cédant aux prises de bénéfices après leur forte progression de vendredi (+1,82% pour le Dow Jones, +2,20% pour le Nasdaq) consécutive à la décision de la Réserve fédérale d'abaisser son taux d'escompte de 50 points de base. Celle-ci a permis de rassurer les opérateurs après plusieurs séances de déroute liées aux craintes d'une contagion de la crise immobilière, puis financière et boursière au reste de l'économie. Et tant que les grandes banques centrales prendront les décisions nécessaires à contenir les tensions observées sur le front monétaire ou sur le plan du financement des entreprises, la panique sera évitée, indiquent certains intervenants de marché.Les catalyseurs à la hausse ont été faibles ce jour, en l'absence de statistique économique d'envergure (on ne comptait guère que les indicateurs avancés de juillet, ressortis conformes aux attentes) ou sur le front des entreprises. Mais des achats de fin de séance ont permis aux grands indices de terminer en territoire positif.En clôture, le Dow Jones avance ainsi de 0,32% à 13.121,35 points, tandis que le Nasdaq progresse de 0,14% à 2.508,59 points. Seul l'indice élargi S&P 500 cède quelques fractions (-0,03% à 1.445,55 points).Sur le front économique ce jour, une seule statistique était donc programmée. Il s'agissait des indicateurs avancés pour le mois de juillet. Ils se sont révélé conformes aux attentes, en hausse de 0,4% à 138,1 points, après une baisse de 0,3% en juin.Au pétrole, le baril de brut léger est en baisse de 86 cents à 71,12 dollars, alors que l'ouragan Dean s'est éloigné des côtes américaines.L'actualité a été assez peu fournie ce jour du côté des entreprises. Lehman Brothers a néanmoins relevé son conseil sur le secteur des valeurs bancaires de "neutre" à "surpondérer". L'analyste considère que la faiblesse des dernières séances exagérée, alors que le secteur pourrait profiter d'une éventuelle baisse des taux de la Fed. Parmi les grandes composantes du secteur, Citigroup plie néanmoins de 0,80% à 48,42 dollars, JP Morgan Chase de 1,26% 46,42 dollars, American International Group cède 0,29% à 65,77 dollars.Selon le Wall Street Journal, le spécialiste du crédit hypothécaire Countrywide Financial (+2,99% à 22,09 dollars) aurait commencé à licencier du personnel dans sa filiale Full Spectrum, spécialisée dans le crédit ALT-A, qui concernent des ménages moins bien notés que la moyenne mais ne figurant pas encore dans une catégorie à risque. En hausse en ouverture, le titre plie pourtant en clôture de plus de 7% à 19,83 dollars.Lowe's (+5,92% à 28,46 dollars), le numéro deux américain des détaillants en outils de bricolage, a annoncé un résultat net par action de 67 cents au deuxième trimestre, ce qui est supérieur à celui de 61 cents attendus par les analystes. Sur la période, le résultat a ainsi progressé de 9% à 1,02 milliard de dollars. Les ventes du distributeur ont dans le même temps avancé de 5,8% à 14,2 milliards de dollars. A périmètre constant, elles ont toutefois plié de 2,6%.Enfin, le Nasdaq (-0,72% à 31,52 dollars) a fait part de son intention de revendre ses 31% dans le London Stock Exchange, après avoir échoué à racheter la place de marché britannique dans son intégralité. Le marché électronique a indiqué que l'opération pourrait accroître son bénéfice 2008 d'un montant pouvant aller jusqu'à 35 cents par action. Il serait entièrement consacré au désendettement du groupe et à des rachats d'actions.

latribune.fr

18 Sept 2010, 2:29

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