Chômage : Sarkozy veut lutter contre les fraudes

Nicolas Sarkozy veut lutter contre les abus à l'assurance chômage. En visite en Alsace ce jeudi, le chef de l'Etat a annoncé qu'il allait engager un "gigantesque plan contre la fraude" au chômage. Reconnaissant qu'il était normal "que quand quelqu'un est au chômage, la société lui tende la main, lui donne des indemnisations", le président de la République a fustigé ceux qui profitent du système. "Ce n'est pas normal quand on est au chômage qu'on refuse un emploi qui correspond à votre qualification parce que ce sont les autres qui paient", a-t-il ainsi déclaré. Le chef de l'Etat déplore un système pas assez incitatif à la reprise du travail. "A la fin du mois, celui qui travaille ne peut pas être dans la même situation que celui qui ne travaille pas". Il ouvre ainsi la voie aux négociations des partenaires sociaux sur la réforme du marché du travail, qui porteront entre autres sur l'assurance chômage. Celles-ci doivent débuter vendredi, pour un accord à la fin de l'année, faute de quoi, le gouvernement a menacé de légiférer sur le sujet. Devant les ouvriers de l'usine Liedherr, Nicolas Sarkozy a également tenu à rassurer face aux inquiétudes sur la croissance économique française. Le gouvernement table sur une croissance de 2,25% en 2007, mais cette estimation a été revue à la baisse mercredi par l'OCDE, qui estime pour sa part que le PIB devrait progresser de seulement 1,8%. Le président de la République a affirmé qu'il prévoyait "d'autres initiatives" si la situation économique mondiale "devait être décevante". S'il n'a pas détaillé ces initiatives, il a néanmoins réaffirmé qu'il souhaitait aller "plus loin sur l'allègement du coût du travail". "Pour donner du pouvoir d'achat, on va essayer de baisser les prix dans les grandes surfaces en supprimant les marges arrières", a-t-il précisé. Après avoir affirmé dans les Dernières Nouvelles d'Alsace qu'il allait "chercher" la croissance (voir article par ailleurs), Nicolas Sarkozy a confirmé son engagement: "On va attirer des capitaux, on va favoriser l'investissement, on va défendre nos emplois, on va se muscler dans la compétition mondiale, on va exiger la réciprocité parce que je veux bien faire la concurrence avec les Chinois, mais on leur applique les mêmes règles".Nicolas Sarkozy défend la fusion entre GDF et Suez Le président de la République a défendu ce jeudi le mariage entre Gaz de France et Suez, répondant notamment aux attaques concernant la privatisation de Gaz de France. "Je mobiliserai tous les moyens possibles et imaginables pour que la France reste une puissance industrielle : c'est ce que j'ai fait avec Gaz de France et Suez Energie", a-t-il ainsi déclaré, concluant : "C'est un projet industriel majeur et j'en conduirai d'autres. Je crois à la nécessité d'une politique industrielle".
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