France : les gardes médicales épinglées pour leur fiabilité et leur coût

Le jugement est sévère. La "permanence de soins" (PDS, gardes et astreintes médicales) est "peu fiable" et souffre d'un "désengagement progressif des médecins libéraux" qui accroît l'activité des urgences hospitalières, selon un rapport de Jean-Yves Grall, conseiller général des établissements de santé, rendu public ce lundi par le ministère de la Santé."La PDS se révèle en fait globalement peu fiable, fragile et coûteuse. Le désengagement progressif des médecins libéraux est le témoin de la fragilité à court terme et de l'absence de pérennité du dispositif actuel", écrit l'auteur du rapport. Il note également "une orientation ou un recours spontané vers les structures d'urgences, dont on observe l'accroissement continu de l'activité dans les services d'urgence ou au niveau des SMUR", estimant également que "les dépenses de PDS croissent sans cesse pour atteindre hors transports un coût 2006 de l'ordre de 370 millions d'euros".Jugeant nécessaire de "remettre à plat la situation et de changer de stratégie", le rapport préconise notamment de "remettre le patient au premier plan, de même que la notion de service à la population", tout en "ajustant le coût pour la collectivité". Se prononçant contre un retour à l'obligation de participation des médecins, mais aussi contre le transfert "au seul secteur hospitalier" de ces gardes et astreintes, il propose de "favoriser le volontariat et la pérennité du dispositif par un véritable contrat de volontariat".Il se prononce également pour la disparition de la "sectorisation telle que définie actuellement" au profit d'une "organisation homogène, lisible et décloisonnée, assurant la synergie de tous les acteurs". La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, qui fait de la "rénovation du dispositif de la permanence des soins une priorité de son action", "souhaite que soient organisés, dès la rentrée, des échanges avec l'ensemble des acteurs de la permanence des soins pour étudier ces propositions et prendre au plus tôt les mesures qui s'imposent", a fait savoir le ministère dans un communiqué.
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