Contrats tunisiens pour Alstom et Airbus

Par latribune.fr  |   |  379  mots
A l'occasion de la visite en Tunisie de Nicolas Sarkozy, Alstom a remporté un contrat de 360 millions d'euros pour la construction d'une centrale thermique. Airbus a obtenu une commande portant sur dix-neuf appareils A320, A330 et A350, pour plus de 1 milliard d'euros. Un accord de coopération dans le nucléaire civil a été signé.

Le groupe francais Alstom a remporté un appel d'offres pour une centrale thermique de 700 mégawatts en Tunisie d'un montant de 360 millions d'euros à l'occasion de la visite dans ce pays de Nicolas Sarkozy. Alstom était en concurrence avec Siemens pour cet appel d'offres.

De son côté, Airbus (EADS) a confirmé ce mardi la signature avec Tunisair d'un accord pour une commande ferme de seize avions, ainsi que trois options. La commande porte sur dix appareils A320, trois long-courriers A350 ainsi que trois A330-200, destinés à moderniser la flotte de Tunisair qui exploite déjà douze A320, quatre A320 et quatre A319, précise Airbus.

L'Elysée, dans un communiqué diffusé par l'ambassade de France à Tunis, avait dans un premier temps évoqué la commande de treize A320 et de trois A350, ainsi qu'une option pour trois autres avions (deux monocouloirs A-320 et un long-courrier A350), confirmée par l'avionneur européen. Le montant de la commande est estimé au "prix catalogue" de 1,85 milliard de dollars, selon Airbus.

"Airbus a pris des engagements de nature industrielle qui conduiront à la création de 2.000 emplois à terme en Tunisie, en particulier par le biais de la sous-traitance", a précisé le secrétaire d'Etat aux transports, Dominique Bussereau.

Un accord-cadre de partenariat a également été conclu entre la France et la Tunisie dans le domaine sensible du nucléaire civil pour une durée de vingt ans. De tels accords ont déjà été conclus par Paris - qui défend la doctrine du droit de l'accès des pays en développement à cette technologie énergétique sans permettre l'essor du nucélaire militaire - avec la Libye, l'Algérie et le Maroc. Le groupe public français Areva, champion mondial du nucléaire, serait intéressé par les pesrpectives d'extraction d'uranium des phosphates tunisiens.

Pour le début de sa visite, Nicolas Sarkozy a riposté aux critiques sur sa venue dans un pays où les droits de l'homme et ceux de l'information ne sont pas toujours respectés. Il a estimé qu'il n'avait pas de leçon à donner en la matière et a souligné que ce pays faisait des efforts, affichait des signes d'ouverture et constituait un rempart face au risque de développement du terrorisme dans la région.