Suivez en direct la grande conférence de presse de Nicolas Sarkozy

Par latribune.fr  |   |  754  mots
Le président de la République tient en ce moment sa première grande conférence de presse depuis son arrivée au pouvoir. L'occasion, alors que sa cote de popularité fléchit dans les sondages, de répondre aux attentes des Français et de relancer la réforme de l'Etat. Première annonce : l'application de la clause de sauvegarde sur le problème des OGM, les organismes génétiquement modifiés.

A la traditionnelle cérémonie des voeux à la presse, Nicolas Sarkozy a préféré tenir une conférence de presse ce mardi matin. Durant deux heures - à partir de 10 heures -, le président de la République s'efforce en ce moment-même de répondre aux attentes des Français, en particulier sur la question du pouvoir d'achat, leur premier sujet de préoccupation. Vous pouvez la suivre sur BFM TV ou sur France 2 en cliquant à droite, ci-contre, dans notre rubrique "pour aller plus loin".

Parmi ses premières annonces, le président de la République s'est dit "prêt à proposer l'application de la clause de sauvegarde", après que le gouvernement aura pris connaissance des conclusions de la commission mise en place sur le problème des organismes génétiquement modifiés (OGM). Cette dernière doit remettre demain mercredi son rapport au ministre de l'écologie Jean-Louis Borloo. La clause de sauvegarde est l'outil juridique qui permet à un Etat membre de l'Union européenne d'interdire les cultures d'OGM sur son territoire. En effet, ces dernières sont par principe autorisées dans l'Union.

Par ailleurs Nicolas Sarkozy a souhaité que la future loi sur les OGM, qui doit venir en discussion au Parlement dans les prochaines semaines, "ne soit pas discutée dans l'urgence". Il a également assurer que le Grenelle de l'environnement n'était "pas une opération de communication" que ses décisions seront "scrupuleusement" respectées.

Le président de la République a aussi déclaré ce mardi qu'il souhaitait "réfléchir à la suppression totale de la publicité sur les chaînes publiques" de télévision, et ce en plein débat sur l'audiovisuel public, son contenu et son financement. A la Bourse de Paris, les actions TF1 et M6 ont aussitôt réagi par un bond en avant.

Plus globalement, après ses voeux du 31 décembre aux Français, le président de la République comptait saisir l'occasion de cet "exercice de transparence", selon son entourage, pour exposer les grandes lignes de sa politique à venir, en particulier dans les domaines économique et social. Premier exercice du genre depuis son élection en mai, cette conférence de presse sert de tribune à Nicolas Sarkozy face aux Français puisqu'elle est intégralement retransmise à la télévision (France2 ainsi que toutes les chaînes d'information en continu BFM TV, LCI,...).

Ce rendez-vous de Nicolas Sarkozy intervient dans un contexte un peu délicat: sa cote de popularité est à la baisse. Selon un sondage CSA, sa cote a baissé de 7 points en un mois, à 48%, mais reste supérieure de 3 points aux mauvaises opinions (45%). Selon un autre sondage (LH2), sa cote a baissé de 2 points mais reste largement positive, à 54%.

Concrètement, la conférence de presse a débuté à 10H00 par une déclaration liminaire d'environ une demi-heure, "sur tous les sujets de préoccupations des Français", selon l'Elysée, suivie d'une heure et demie de questions-réponses. Nicolas Sarkozy devrait répondre à "toutes les questions, c'est la loi du genre", selon son entourage, même celles concernant sa vie privée amoureuse avec la chanteuse Carla Bruni, à propos de laquelle le Journal du Dimanche du 6 janvier annonçait en manchette un éventuel mariage pour le 9 février.

Mais ce sont surtout les questions autour du pouvoir d'achat qui devraient être les plus importantes, un sujet au coeur des préoccupations des Français, selon les sondages. Autre sujet d'inquiétude, l'emploi. Nicolas Sarkozy, qui a promis d'arriver au plein emploi (pas plus de 5% de chômage) durant le quinquennat, devrait en profiter pour exposer ses projets pour doper la croissance, en s'appuyant notamment sur le rapport de la commission Attali, chargée par lui d'examiner les freins à la croissance. Selon les spécialistes de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), il faut maintenir une croissance moyenne de 2,7% pour parvenir au plein emploi en cinq ans. Or, selon le Premier ministre, François Fillon, la croissance devrait être inférieure à 2% en 2007.

Le contexte international sera évoqué également. Un contexte plutôt très difficile en ce moment avec la crise au Pakistan consécutive à l'assassinat de Benazir Bhutto, les élections reportées au Liban, les violences au Kenya notamment. Sans oublier les élections américaines alors que viennent de débuter les primaires outre-Atlantique qui voient une montée en puissance de Barack Obama chez les démocrates au détriment d'une Hillary Clinton en difficulté dans son camp.