Gemalto se montre plus confiant pour ses résultats 2007

Par latribune.fr  |   |  410  mots
Le premier fabricant mondial de cartes à puces a relevé sa prévision de rentabilité pour l'année 2007 grâce à un rebond de son activité au second semestre.

Les signes positifs distillés fin 2007 se confirment. Gemalto commence enfin à récolter les fruits de la fusion Axalto-Gemplus. Le premier fabricant mondial de cartes à puces a relevé aujourd'hui mercredi 30 janvier 2008 sa prévision de résultat d'exploitation pour l'année dernière à l'occasion de la publication de son chiffre d'affaires annuel. Si ce dernier s'est inscrit en baisse de 4 % à 1,631 milliard d'euros (mais stable à taux de change constants) pour l'ensemble de l'année, il s'est repris au quatrième trimestre avec une progression de 2 % (8 % à taux de change constants) à 471 millions d'euros.

C'est ce rebond, amorcé au troisième trimestre, qui est encourageant. Pour la première fois depuis sa naissance, à l'été 2006, le groupe français semble enfin sur le chemin de la croissance. Il aura donc fallu un an au nouvel ensemble pour commencer à concrétiser les synergies espérées. En 2006, le groupe a été fortement mis en difficulté par la conduite de sa fusion et une chute des prix d'environ 35 %, notamment dan le domaine de la téléphone mobile mais aussi dans celui des transactions sécurisés. 2007 ne s'est pas engagée sous de meilleurs auspices avec deux avertissements sur résultats. Et en juin dernier, le groupe s'est vu contraint de décider la fermeture de son site d'Orléans et de supprimer 409 emplois.

Mais le contexte s'est amélioré au second semestre. D'une part la fusion a commencé à porté concrètement ses fruits après une phase d'intégration qui a été source de perturbations organisationnelles ; d'autre part, le groupe s'est finalement retrouvé avec trois à six mois d'avance sur son plan d'économies ce qui met le groupe en mesure de dégager des synergies annuelles de 135 millions d'euros en 2009 au lieu des 50 prévus initialement. Quant aux prix, ils ont commencé à se stabiliser et le groupe s'est imposé à ce sujet "une discipline de fer", confie à La Tribune Olivier Piou, le PDG du groupe : "Nous avons même refusé des contrats ce qui a influencé le marché." Et donc limité la chute.

Dans ce contexte, l'encarteur français reprend confiance. Il table désormais sur un résultat d'exploitation supérieur au consensus du marché de 71 millions d'euros pour 2007, contre une fourchette initiale de 66-72 millions d'euros. Son intention de sa focaliser sur les produits à plus forte valeur ajoutée et les services devrait consolider son redressement. Le groupe, qui vise une marge opérationnelle de 10 % en 2009, publiera ses résultats complets le 20 mars.