Nicolas Sarkozy entend "tenir fermement le cap"

Par latribune.fr  |   |  585  mots
Devant le premier conseil des ministres du gouvernement remanié, Nicolas Sarkozy affirme qu'il faut "tenir le cap" et "tout faire pour mettre en oeuvre la masse critique des réformes". Copé applaudit le nouveau gouvernement, Rebsamen y voit un "repli sur le clan" Sarkozy, la CGPME se félicite que les PME soient mieux prises en compte.

Pas de changement de cap en vue pour le gouvernement remanié ! Nicolas Sarkozy a déclaré ce mercredi en conseil des ministres que la meilleure réponse à "l'impatience" exprimée par les Français aux municipales était de "tout faire pour mettre en oeuvre la masse critique des réformes". "La plus mauvaise réponse serait de ralentir le changement", a insisté le chef de l'Etat.

"Il faut au contraire tout faire pour mettre en oeuvre la masse critique des réformes (...) Dans la tempête économique mondiale, il faut tenir fermement le cap", a-t-il poursuivi devant les trente-huit membres du gouvernement. Et il a précisé qu'il "n'y aura ni ralentissement des réformes, ni plan de rigueur".

De son côté, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé, s'est félicité mercredi des changements apportés au gouvernement, saluant "un remaniement plutôt technique et de bonne qualité" qui fait entrer au gouvernement "des personnalités de très bon niveau". "Que ce soit Christian Blanc ou Anne-Marie Idrac, ils vont évidemment apporter beaucoup à la réflexion gouvernementale", a-t-il précisé sur France 2. Et il s'est dit "très heureux" que "l'architecture gouvernementale" n'ait pas été modifiée "en profondeur".

"Personne ne s'occupait des questions familiales alors que c'est un sujet absolument majeur et Nadine Morano (nommée secrétaire d'Etat à la Famille) fera un remarquable travail dans ce domaine", a-t-il également assuré. Quant à la nouvelle équipe entourant le chef de l'Etat à l'Elysée, "c'est clair, c'est carré, c'est cadré", a jugé le député-maire de Meaux.

Les commentaires sont évidemment nettement plus critiques à gauche. Le numéro 2 du PS, François Rebsamen, a estimé ce mercredi que le remaniement du gouvernement mettait "fin à l'ouverture" et signait un "repli sur le clan", un "retour à une forme de sarkozysme historique". "Les Français espéraient sûrement soit des visages forts, soit quelque chose de fortement nouveau, soit une réorientation politique, or on voit quelque chose de plutôt homéopathique", a-t-il déclaré sur LCI. Selon lui, "ça ne correspond à la hauteur de l'attente des Françaises et des Français à travers le message qu'ils ont envoyé aux municipales".

"Je pressentais que le climat politique allait mettre fin à l'ouverture voire à la dégradation de la situation de certains qui ont participé au gouvernement", a poursuivi le maire de Dijon, citant Jean-Marie Bockel, une des personnalités d'ouverture du gouvernement qui passe du secrétariat d'Etat à la Coopération à celui des Anciens combattants.

En revanche, la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) s'est réjouie mercredi "de voir prise en compte sa demande de reconnaissance particulière des PME", mentionnée dans les nouvelles fonctions d'Hervé Novelli après le remaniement. "Les PME, fer de lance de l'emploi et de la croissance française, méritent sans aucun doute des mesures particulières à prendre rapidement", a réagi la CGPME dans un communiqué.

"Il est ainsi urgent de voir aboutir les réflexions sur les délais de paiement, l'accès aux marchés publics, les simplifications administratives et les seuils financiers", a-t-elle précisé. L'organisation professionnelle a également demandé "que les mesures gouvernementales actuellement à l'étude (dans le cadre de la loi de modernisation de l'économie, ndlr) soient réorientées afin de ne pas pénaliser le commerce de proximité" et "que l'on revienne sur le projet visant à requalifier les CNE en cours en CDI de droit commun".