La Société Générale perd 8,24% en clôture sur des rumeurs de dépréciations

Par latribune.fr  |   |  257  mots
Le cours de la banque française a brutalement chuté vendredi en fin d'après-midi. Les marchés redoutent que la banque ne passe des provisions massives suite à la crise financière en cours.

L'action Société Générale s'est effondrée en fin de séance à la Bourse de Paris, clôturant en baisse de 8,24% à 85,34 euros. Le titre a chuté sur des rumeurs de dépréciations d'actifs qui pourraient être annoncées par la banque de la Défense, en conséquence de la crise des crédits immobiliers à risque aux Etats-Unis. Le titre a perdu 37,5% depuis le 1er juillet dernier.

Les déclarations de Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, dans une interview accordée à l'International Herald Tribune, n'ont certainement pas apaisé les inquiétudes concernant Soc Gen. "Je suis raisonnablement confiant que les banques françaises traverseront ces turbulences sans trouble majeur même si elles sont encore clairement dans le processus de dépréciation de leurs actifs", a-t-il affirmé, indiquant examiner en détail les bilans des grandes banques françaises comme BNP Paribas et Société générale avant la publication le mois prochain de leurs résultats.

Les analystes eux-mêmes tablent depuis plusieurs semaines sur des annonces de dépréciations à la Générale, dans le sillage de certaines de ses consoeurs. Si BNP Paribas semble avoir été jusqu'ici épargnée, Crédit Agricole en revanche avait annoncé le 20 décembre des dépréciations d'actifs pour un montant de 2,5 milliards d'euros. Lors de la présentation des résultats du troisième trimestre 2007, la banque dirigée par Daniel Bouton a indiqué qu'elle avait une exposition sur les CDO (collateralized debt obligations) de 4,7 milliards de dollars.