Entre l'effet devises et l'intégration de l'activité automédication de Pfizer, acquise fin 2006, le géant de la santé Johnson & Johnson (J&J) a vu son bénéfice net s'apprécier de 9,5% à 2,4 milliards de dollars au quatrième trimestre pour un chiffre d'affaires en hausse de 16,6% à 16 milliards de dollars. Sur la période, les ventes de la division automédication ont bondi de près de 49% à 14,5 milliards de dollars. Sans les produits hérités de Pfizer, la croissance de cette division aurait atteint 4,6%.
Sur l'ensemble de l'année 2007, le bénéfice net a toutefois reculé de 4,3% à 10,6 milliards de dollars. J&J a en effet inscrit dans ses comptes de l'an dernier 807 millions de charges en recherche et développement, 528 autres millions pour restructuration et déprécié des actifs à hauteur de 441 millions. Les appareils médicaux et les produits de diagnostics ont été les principaux moteurs de la croissance du groupe l'an dernier.
Pour 2008, J&J anticipe (hors élément exceptionnel) un bénéfice par action compris entre 4,39 à 4,44 dollars, en ligne avec les attentes des analystes qui prévoient 4,42 dollars. Le groupe a souligné avoir "nettement amélioré" son pipeline de nouveaux produits. Au quatrième trimestre, il a ainsi déposé auprès des autorités sanitaires américaines et européennes plusieurs demandes d'homologation (schizophrénie, psoriasis, sida...).