Roselyne Bachelot dément vouloir un déremboursement des frais d'optique

Par latribune.fr  |   |  374  mots
La ministre de la Santé a tenté d'éteindre ce mardi la polémique née de ses propos sur un éventuel désengagement de la Sécurité sociale dans l'optique. Elle affirme que sa volonté est au contraire de renforcer la prise en charge et appelle à une concertation avec les acteurs concernés.

Après avoir provoqué un tollé lundi en évoquant un éventuel désengagement de la Sécurité Sociale dans l'optique, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot tente de calmer le jeu ce mardi. Dénonçant une "polémique ridicule", elle a indiqué vouloir au contraire "renforcer la prise en charge solidaire des dépenses d'optique" pour les "concitoyens les plus modestes" et entamer une concertation avec les acteurs concernés.

Lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale, la ministre de la Santé a ainsi assuré que son objectif était d'obtenir que les Français soient "mieux assurés, mieux pris en charge pour l'optique", s'interrogeant: "Je me suis demandé où les commentateurs étaient allés trouver cette affaire. A aucun moment je n'ai retrouvé trace de ce qui a été dit".

Dimanche, interrogée au Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro sur l'éventualité de voir des secteurs comme l'optique pris en charge "uniquement" par l'assurance complémentaire, Roselyne Bachelot avait répondu: "la question est posée, d'autant (...) que dans les quatre ans qui viennent de s'écouler la marge bénéficiaire de ces organismes complémentaires est passée de 12% à 23%". Ce qui a créé ainsi un tollé parmi les mutuelles de santé et les professionnels du secteur.

Mais ce mardi, la ministre de la Santé a précisé que les questions autour d'un partage des responsabilités entre assurance maladie et organismes complémentaires lancées par le président de la République fin 2007 étaient "en réflexion" et "aboutiront au moment de la loi de financement de la Sécurité sociale et à travers la loi 'santé patients et territoire' " défendue à l'automne.

Elle a ajouté qu'il convenait de "ne pas opposer qualité des soins et bonne gestion parce que c'est la qualité des soins qui permet la bonne gestion et c'est la bonne gestion qui nous permettra de financer ce qui est souhaitable".

"Ce que je veux, c'est renforcer la prise en charge solidaire des dépenses d'optique qui peuvent grever le budget de nos concitoyens les plus modestes. Sur ce sujet, j'entame la concertation et le dialogue avec l'ensemble des acteurs concernés et j'espère que cette polémique ridicule va s'éteindre", a-t-elle conclu.