En raison des nouvelles exigences imposées par le réglement Bâle II, les Caisses d'épargne vont devoir dégager 3,5 milliards d'euros de fonds propres pour renflouer leur organe central, la Caisse nationale des caisses d'épargne (CNCE). C'est ce qu'a indiqué, mardi 22 janvier, une source proche du dossier à l'AFP, confirmant ainsi des informations dévoilées plus tôt sur le site Internet des Echos. La Commission bancaire a donné jusqu'au 31 mars pour que la CNCE s'exécute, et atteigne ainsi un ratio Tier 1 de 8,5% contre 8% actuellement.

En effet, Bâle II modifie la prise en compte des participations financières détenues par les établissements de crédit, entraînant une pénurie de fonds propre dans le bilan de la CNCE. En effet, la CNCE détient plusieurs participations dans le Crédit Foncier, la Banque Palatine, Natixis ou encore dans la Banque fédérale des banques populaires.

"Sous l'effet de Bâle II, un certain nombre d'établissements décentralisés doivent capitaliser leur organe central à hauteur de leur besoin en capital", selon cette même source. Les caisses d'épargne ayant moins besoin de fonds propres pour leur activité de banque de détail du fait de Bâle II, cette levée de fonds pour la CNCE devrait être à somme nulle.