Nouveau sommet historique pour le baril de pétrole à plus de 146 dollars

Par latribune.fr  |   |  430  mots
Le prix du baril de pétrole a dépassé ce jeudi pour la première fois, à Londres, le seuil historique des 146 dollars à 146,69 dollars pour le Brent de la mer du nord, dopé par une chute imprévue des stocks de brut aux Etats-Unis et la faiblesse du dollar. Mais il a un peu reflué après les annonces de la BCE et les chiffres américains.

Pétrole rime avec record et chaque jour en apporte une nouvelle preuve. Jeudi matin dans les échanges en Asie, le baril de pétrole Brent pour livraison en août avait bondi de 1,35 dollar à 145,75 dollars - nouveau record historique - contre 144,26 dollars la veille à Londres où il avait déjà établi un nouveau record lors des échanges électroniques à 144,95 dollars. Le prix du baril de "light sweet crude" pour livraison en août engrangeait, pour sa part, 1 dollar à 144,57 dollars contre 143,57 dollars mercredi à New York.

Puis, le prix du Brent a encore bondi, dépassant pour la première fois les 146 dollars, avec un record à 146,69 tandis que le light sweet crude, échangé à New York, montant à 145,43 dollars le baril.

Mais plus tard dans la journée, les chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis n'ayant pas réservé de mauvaise surprise et la Banque centrale européenne ayant indiqué que sa hausse ne devrait pas être suivie d'autres, le pétrole est retombé autour des 144 dollars le baril

Le prix de l'or noir, tiré à la hausse par la baisse du dollar, sa monnaie de référence, a plus que doublé en un an. Il s'est renchéri d'environ 44% depuis le début de l'année. L'embrasement de mercredi a été nourri par une diminution surprise des stocks de brut américains. Les réserves de brut des Etats-Unis ont reculé de 2 millions de barils, à 299,8 millions de barils, la semaine dernière et sont désormais de 15,3% inférieures à leur niveau il y a un an plus tôt, selon le département américain à l'Energie (DoE).

Or l'évolution de la consommation énergétique des Américains est très surveillée alors que les Etats-Unis entrent ce week-end dans la saison des grands déplacements estivaux en voiture. Ce déclin des disponibilités américaines intervient également dans un contexte de craintes sur les approvisionnements, notamment dans le Golfe.

L'Iran, quatrième exportateur mondial de pétrole, a plaidé mercredi pour un compromis négocié sur son dossier nucléaire tout en brandissant la menace d'une réponse sévère et d'une flambée du pétrole s'il était attaqué. Teheran envisagerait de mettre en place des contrôles sur les livraisons passant par le détroit d'Ormuz, où transitent 40% des exportations mondiales de brut, s'inquiètent les intervenants.

Le ministre saoudien du pétrole Ali Al-Nouaïmi s'est dit jeudi "inquiet" de ces niveaux de prix du pétrole mais a réaffirmé à l'occasion du XIXe Congrès du pétrole de Madrid que "l'offre répondait à la demande".