Une rentrée haut de gamme

Par latribune.fr  |   |  410  mots
Pour sa rentrée, Drouot présente une vacation de prestige, des objets récolombiens, certains provenant de collections renommées. Petite visite guidée.

Traditionnellement, la rentrée du marché parisien des enchère débute par des ventes banales - les spécialistes appellent cela des drouilles - histoire d'écouler les marchandises non vendues le semestre précèdent et de prendre la température ambiante. C'est encore le cas cette année, d'autant que la morosité économique n'incite pas à d'emblée, proposer des objets à prix élevés.

Mais cette fois, l'exception devient la règle, puisque plusieurs enchères de haut niveau sont annoncées pour septembre, notamment par Christie's qui mettra le 23 à l'encan une cinquantaine de tableaux d'artistes de l'Ecole de Paris d'après guerre, notamment Lanskoy, Atlan, Poliakof, Survage ou Tal Coat, provenant de la galerie d'Incelli.

Le coup d'envoi des enchères à six chiffres est donné en cette rentrée par deux études cette fois associées, P.Bergé et Binoche grâce à la collaboration du cabinet d'expertise Mezcala: l'art pré-colombien est l'objet d'une vacation dans le site le plus prestigieux de Drouot, son annexe de l'Avenue Montaigne.

Les lots les plus notables proviennent de collections connues, notamment celle de Jacques Kerchache, proche de Jacques Chirac et inspirateur du Musée du Quai Branly, mais aussi de Daniel Michel de Chicago, de Guy Joussenet de Montreal ou Philip Pearlstein de NewYork.

On peut ainsi citer une petite statue anthropomorphe Olmèque datée de mille avant J.C. (10.000 euros), une autre plus grande de culture Teotihuacan (35.000 euros), une coupe à couvercle Maya plus récente puisque estimée de 450 après JC (30.000 euros), un porte-étendard Aztèque vers 1500 après J.C. (60.000 euros), un joug Veracruz de la période classique soit vers 500 après J.C. (60.000 euros), une petite Venus Playa de Los Muertos datée de 1150 avant JC (120.000 euros), un vase tripode Maya en terre cuite (200.000 euros) ou un portrait géant Maya en calcaire et stuc de la période classique (800.000 euros).

On trouve également nombre d'autres lots entre 2 .000 et 20.000 euros (statuettes, petites figurines, masques funéraires, haches, vases ou récipiients), preuve que contrairement aux autres secteurs de l'art primitif tels l'Afrique, l'Artique ou l'Océanie, l'art particulièrement ancien d'Amérique latine reste encore (assez) accessible.

Attention: les objets présentés par P.Bergé payent en plus de l'adjudication des frais de 22,73% (jusqu'à 300.000 euros), ceux présentés par Binoche 25%. Ce qui alourdit fortement la note finale.

Vente du 12 septembre, 16h30, Drouot Montaigne Paris
Renseignements : www.pba-auctions.com et www.binoche-renaud-giquello.com