Surenchère dans les baisses des prix annoncées par les supermarchés

Par latribune.fr  |   |  279  mots
Face à l'inquiétude sur la question du pouvoir d'achat, les grandes enseignes de distribution baissent leur prix pour la rentrée, aidées par la loi de modernisation de l'économie adoptée cet été.

Le pouvoir d'achat est au coeur de toutes les discussions en ce moment. C'est pourquoi les supermarchés font tout pour baisser leurs prix. A commencer par les magasins Hyper U et Super U qui déclarent, dans un communiqué publié ce lundi 1er septembre, poursuivre leur engagement de baisse des prix jusqu'au 31 octobre sur plus de 130 produits de grandes marques. Ils affirment également bloquer au plus bas plus de 100 produits Bien Vu (leur marque discount).

Mais le gouvernement fait aussi des efforts. Grâce à la loi de modernisation de l'économie (LME) adoptée le 23 juillet 2008, les distributeurs sont autorisés à négocier les tarifs de leurs fournisseurs, ce que les enseignes n'avaient pas le droit de faire depuis 1996. C'est pourquoi José Luis Duran, directeur général de Carrefour, demande à ses fournisseurs "des baisses significatives". Ce qui lui permet de diminuer ses tarifs en magasins.

Michel-Edouard Leclerc s'engage à ce que "de 4,06% d'inflation annuelle actuelle, on passe en décembre à un rythme annuel de 2% en moyenne. Le consommateur sentira les effets dès les premiers mois de 2009". Michel-Edouard Leclerc a indiqué que les tarifs présentés par les fournisseurs "sont nettement moindres qu'en septembre dernier". Traditionnellement, distributeurs et fournisseurs commencent à négocier les tarifs à l'automne, pour signer des contrat annuels en janvier.

Mais cette réforme pourrait affecter le numéro quatre français de la distribution Auchan (derrière Leclerc, Carrefour et Intermarché). "La LME permet de négocier plus librement les conditions avec les fournisseurs, mais cela a comme conséquence une pression sur nos marges et une intensification de la concurrence entre les enseignes", a souligné Xavier de Mézerac, directeur financier du groupe.