Fillon contredit Lagarde sur la réforme de l'ISF et espère plus de 1% de croissance

Par latribune.fr  |   |  314  mots
Le gouvernement "n'ira pas plus loin" dans la réforme de l'impôt sur la fortune, affirme le chef du gouvernement, contrairement à ce que laissait entendre la ministre de l'Economie. François Fillon espère en outre une croissance "d'un peu plus de 1%" cette année, en raison de la décélération de l'économie mondiale.

Une grosse pierre dans le jardin de Christine Lagarde, ministre de l'Economie et des Finances! Le Premier ministre, François Fillon, a affirmé ce lundi sur Europe 1 qu'une nouvelle réforme de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) n'était "pas à l'ordre du jour". "Nous avons fait une réforme de l'ISF qui est une réussite", a déclaré le Premier ministre, citant notamment le "bouclier fiscal à 50%". "Le président de la république a souhaité que ce bouclier fiscal soit renforcé en utilisant le mode déclaratif, on n'ira pas plus loin", a tranché le chef du gouvernement.

Pourtant, dans une interview au quotidien La Tribune de ce lundi, Christine Lagarde annonce qu'elle proposera un allègement de l'imposition sur le patrimoine qui pourrait également porter, selon elle, sur l'ISF. "C'est une possibilité. On en débattra sans doute pendant la discussion budgétaire", a-t-elle indiqué.

Par ailleurs, le Premier ministre a espéré que la croissance de l'économie française en 2008 serait d'"un peu plus de 1%". Le gouvernement escomptait jusqu'à présent une croissance comprise entre 1,7% et 2% en 2008. Le budget 2009 avait été bâti sur une hypothèse de croissance de 2,25%.

"Nous sommes frappés par une décélération de l'économie mondiale qui est très, très sérieuse", a justifié le chef du gouvernement. Il a toutefois à nouveau récusé l'idée d'une entrée en récession. "Il faut utiliser les mots qui conviennent, a-t-il expliqué. Quand il y a de la croissance, on ne parle pas de récession".

"Ma conviction", a-t-il poursuivi, "est que l'année 2008 sera une année positive en termes de croissance, un peu plus de 1%, et que 2009 sera également une année positive." Selon François Fillon, "la seule façon pour la France de réagir est d'améliorer la compétitivité des entreprises".