Les marchés en Asie en pleine déprime

Par latribune.fr  |   |  377  mots
La Bourse de Tokyo dévisse de plus de 3,71% à la clôture pour terminer à un plus bas depuis août 2005. A Hong Kong, l'indice Hang Seng baisse de plus de 5,18%. Les investisseurs sont de plus en plus inquiets par la situation aux Etats-Unis après le sauvetage de Bear Stearns pour à peine deux dollars par action tandis que la Réserve Fédérale a surpris tout le monde en baissant cette nuit son taux d'escompte.

La chute libre du dollar, alliée aux craintes de récession aux Etats-Unis et au nouveau record de 111,42 dollars atteint lundi par le baril de pétrole, a entraîné par répercussion un recul généralisé des Bourses en Asie. La dégringolade tendait toutefois à s'atténuer légèrement au fil de la journée.

Les derniers rebondissements de la crise financière aux Etats-Unis inquiètent de plus en plus.
JP Morgan Chase & Co a annoncé dimanche soir le rachat de la banque d'affaires en difficulté Bear Stearns pour à peine deux dollars par action tandis que la Réserve fédérale a baisé d'un quart de point son taux d'escompte et a ouvert son guichet d'escompte aux courtiers de Wall Street, une mesure sans précédent depuis la crise de 1929.

L'indice Nikkei 225 de la Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 3,71%, passant sous le seuil psychologique des 11.000 points pour la première fois depuis août 2005, après avoir plongé de jusqu'à 4,50% en début d'après-midi. La Bourse de Shanghai a terminé également en forte baisse, l'indice composite perdant 3,6% à 3.820,05 points.

A Hong Kong, l'indice Hang Seng dévissait de 4,01% à la mi-séance avant de clôturé en baisse de 5,18% à 21.084,61 points tandis que Jakarta baissait de 3,90% et Kuala Lumpur de 1,18%. En clôture, l'indice S&P/ASX200 de la Bourse de Sydney a cédé 2,30%, Séoul 1,61%, la Bourse de Nouvelle-Zélande 2,08%, Taipeh 1,91% et Manille 3,25%.

Selon Kazuhiro Takashi, un responsable du service de courtage de Daiwa Securities SMBC, la vente au rabais de Bear Stearns a effrayé les investisseurs. Et ce même si l'opération, menée tambour battant durant le week-end sous l'égide de la Fed et du gouvernement américain, visait justement à éviter un crash à l'ouverture des marchés lundi. "Le prix de vente, deux dollars, est si bas que l'on en vient à réfléchir à quel serait le prix des autres institutions financières", a commenté M. Takashi. "La grande question, maintenant, est de savoir si le sauvetage (de Bear Stearns) les autres mesures de la Réserve fédérale vont ou non aider à rétablir la confiance des investisseurs", a estimé Krishna Dwi Setiawan, analyste chez Valbury Asia Securities à Jakarta.