Chrysler adapte sa production et ferme une usine

Par latribune.fr  |   |  357  mots
Le troisième constructeur automobile américain va fermer une usine d'assemblage qui emploie 1.500 salariés. Chrysler allonge, par ailleurs, la durée de la fermeture estivale d'autres usines pour adapter sa structure de production à l'évolution du marché américain.

Sans attendre ce mardi soir la publication des immatriculations du marché automobile américain pour le mois de juin - qui s'annonce très mauvais - Chrysler prend les devants. Le constructeur automobile, contrôlé par le fonds d'investissement Cerberus Capital Management, a annoncé lundi après la clôture des marchés qu'il allait "mettre au chômage technique pour une période indéfinie" le site d'assemblage de Saint-Louis (Missouri) à partir du 31 octobre, en raison de la baisse des volumes constatée sur le segment des 'minivan', a déclaré Tom LaSorda, chargé des productions chez Chrysler. Cette dernière emploie 1.500 salariés. Cette fermeture s'ajoute à celle temporaire d'une autre usine, également basée près de Saint Louis, spécialisée dans la fabrication de "pick-up", qui va entraîner la mise au chômage de 900 employés.

Selon les termes d'un accord avec le syndicat United Auto Workers (UAW), le groupe ne peut décider unilatéralement de fermer une usine et a donc recours à cette procédure de "mise au chômage technique indéfinie". "Nous n'avons pas l'intention de refaire tourner l'usine", a toutefois précisé Tom LaSorda, au sujet du site de Saint- Louis.

En annonçant ces mesures, Chrysler emboîte le pas à General Motors (GM) et Ford, qui ont annoncé ces dernières semaines des changements à marche forcée, taillant dans leur production de gros modèles, pour renforcer celle de berlines, de compactes et d'hybrides. Outre l'impact des prix de l'essence sur le marché automobile américain, Chrysler souffre, comme GM et Ford de la désaffection de plus en plus vive pour les gros modèles de type "pick-up", 4x4 ou encore 'minivan' (une sorte d'espace), très gourmands en carburant. En mai, le segment des gros véhicules a accusé un repli de 25% de ses ventes aux Etats-Unis, faisant chuter de 23% l'ensemble des activités de Chrysler qui réalisait une part très importante de son business sur le créneau des véhicules lourds (notamment avec sa marque Jeep). Depuis le début de l'année, les ventes du constructeur ont reculé de 14%.